jeudi 14 février 2019

Résumé : Bajazet de Jean Racine (1672)

Bajazet de Racine : Résumé


Résumé : Bajazet de Jean Racine (1672)

En partant de Byzance pour aller combattre les Persans, le sultan Amurat a remis tous ses pouvoirs à sa favorite Roxane, en lui recommandant de surveiller Bajazet, son frère, dont il suspecte les projets ambitieux. Du camp, il envoie à Roxane l’ordre de le mettre à mort, au moment même où celle-ci, qui s’est éprise d’amour pour Bajazet, a formé le projet de l’élever au trône, s’il consent à l’épouser. Mais le cœur de Bajazet n’est pas libre : il aime Atalide, sa jeune parente élevée avec lui dans l’intérieur du harem, et sur laquelle le grand vizir, l’ambitieux Acomat, a jeté les yeux comme sur l’instrument de son élévation. Bajazet ne peut consentir aux projets de Roxane, et celle-ci le menace de sa vengeance. Atalide s’oublie elle-même, et supplie Bajazet de donner quelque espérance à sa rivale. Mais Roxane a surpris leur intelligence, et c’est dans le sang de Bajazet qu’elle lavera sa honte. Elle ne doit cependant pas jouir de sa vengeance : un messager d’Amurat arrive, porteur d’un ordre de mort pour la sultane infidèle. Roxane tombe sous son poignard. Acomat, qui a armé ses partisans pour soutenir Bajazet, arrive trop tard pour le sauver et Atalide se tue de désespoir.



Racine avait lutté dans Bérénice contre un sujet qu’on lui avait prescrit, et il était sorti triomphant de cette épreuve si dangereuse pour le talent, qui veut toujours être libre dans sa marche et se tracer à lui-même la route qu’il doit tenir. Bajazet fut un ouvrage de son choix. Les mœurs, nouvelles pour nous, d’une nation avec qui nous avions eu longtemps aussi peu de communication que si la nature l’eût placée à l’extrémité du globe ; la politique sanglante du sérail, la servile existence d’un peuple innombrable enfermé dans cette prison du despotisme, les passions des sultans qui s’expliquent le poignard à la main, le caractère et les intérêts des vizirs qui se hâtent d’être les instruments d’une révolution, de peur d’en être

les victimes l’inconstance ordinaire des Orientaux, voilà le sujet absolument neuf qui s’offrait au pinceau de Racine. Cette science des couleurs locales, le rôle fortement passionné de Roxane, le grand caractère d’Acomat, une exposition regardée par tous les connaisseurs comme le chef-d’œuvre du théâtre dans cette partie, tels sont les principaux mérites qui se présentent dans l’analyse de la tragédie de Bajazet.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire