Stendhal, Armance : résumé
Dans l’avant-propos, Stendhal prévient son lecteur, comme il le fait dans La chartreuse de Parme ou dans ses Chroniques italiennes.
Il explique en effet qu’il ne fait qu’apporter des corrections à un
manuscrit qu’on lui a remis, que lui-même n’a aucune connaissance des
grands de ce monde et ne fait nullement partie de ce milieu social. Il
parle également de la volonté de faire du roman un miroir tendu au
public, ce qui deviendra une incontournable formulation stendhalienne.
Dès le début du roman, le lecteur fait la connaissance d’Octave de Malivert ; sorti à vingt ans de l’Ecole Polytechnique, il a beaucoup d’esprit, de belles manières, une haute stature et les plus beaux yeux noirs du monde. Il semble cependant en proie à la mélancolie la plus profonde, ce qui inquiète beaucoup sa mère, la marquise de Malivert, pour laquelle il a énormément d’affection. Il apprécie la solitude et en vient à regretter sa petite chambre d’étudiant ; il « vit comme un être à part, séparé des autres hommes ». Sa mère l’incite fortement à se rendre au salon que tient la marquise de Bonnivet, dans l’espoir que ce divertissement efface une mélancolie à laquelle les médecins ne trouvent aucune explication.
Dans le second chapitre, les Malivert apprenne que la « loi d’indemnité » a été adoptée ; son but est d’indemniser les nobles qui s’estiment spoliés par la Révolution. Elle fait d’Octave un excellent parti pour le mariage. Se pliant aux conseils de sa mère, Octave se rend dans le salon de Madame de Bonnivet, où il fait la connaissance de sa cousine Armance de Zohiloff. On apprendra dans le chapitre V qu’elle est issue d’une noble famille russe, qu’elle a été recueillie par Madame de Bonnivet, et qu’elle est une véritable « beauté russe », à la fois droite et sérieuse. Dans le salon, elle est la seule à ne pas se comporter comme si elle en avait après la fortune d’Octave.
Le chapitre suivant est l’occasion pour le lecteur d’en apprendre plus sur le caractère d’Octave, et notamment son côté colérique. Il a ainsi un jour agressé un domestique sans réelle raison ; un autre jour, il a été blessé après s’être querellé avec des soldats.
Octave passe une soirée au théâtre, à laquelle il ne trouve aucun plaisir. A la suite de celle-ci, il revoit Armance chez Madame de Bonnivet et apprend alors qu’elle n’est nullement influencée dans ses relations avec le jeune homme par sa récente fortune. Cela n’empêche pas le jeune homme de vouloir lui montrer que la promesse de cette fortune, qui s’élève à deux millions de francs ne l’a pas changé, mais sa cousine refuse de le voir en tête-à-tête, ce qui le met au désespoir. Néanmoins, il refuse l’idée qu’il pourrait être amoureux de la jeune femme, malgré le fait qu’elle occupe de plus en plus ses pensées.
Il révèle à Madame de Bonnivet, laquelle aimerait le convertir au mysticisme allemand, qu’il est dépourvu de toute conscience. Durant cette période, il devient un brillant jeune homme à la mode, qui attire l’admiration d’Armance. La jeune femme s’avoue son brûlant amour pour Octave, alors même que ce dernier refuse obstinément de la considérer avec amour. Armance refuse pour autant de révéler ses sentiments, et imagine un mensonge selon lequel elle est promise en mariage, sans pouvoir en dire plus. La curiosité d’Octave est piquée au vif. Quant à lui, il décide de ne pas se lier par les liens sacrés du mariage avant ses 26 ans. D’ailleurs, il passe ses soirées, après le salon chez les Bonnivet, dans des lieux de débauche, entre le jeu et les femmes, ce qui attriste Armance. La jeune femme lui fait promettre de ne plus s’y rendre.
Pour ne pas éveiller les interrogations quant à sa fréquentation assidue de l’hôtel de Bonnivet, Octave décide de faire croire qu’il est l’amoureux de la comtesse d’Aumale. Quant à sa mère, elle confie à Armance son souhait de la marier avec son fils, se disant sûr du cœur de ce dernier, même s’il n’a pas été consulté. Armance repousse une telle proposition : elle n’est qu’une pauvre orpheline, et craint pour sa réputation en épousant un riche aristocrate ; elle redoute en outre de ne pas pouvoir rendre Octave heureux. Elle est néanmoins rongée par la jalousie face à l’intérêt que le jeune homme porte à Madame d’Aumale.
Le chapitre 16 a pour cadre le château d’Andilly, qui accueille la société du salon Bonnivet. Octave révèle alors à Armance qu’il ne fréquente la comtesse que pour rester auprès de la jeune fille. Celle-ci est transportée de joie. La comtesse démontre à Octave l’amour qu’il a pour Armance. Mais cette nouvelle plonge le jeune homme dans des affres de souffrance, il pense avoir violé ses serments et veut cesser toute fréquentation d’Armance, ou pire, se suicider. Au chapitre 18, il lui affirme donc ne pas l’aimer et lui fait part de sa volonté d’aller en Amérique. Armance s’évanouit, et alors qu’elle est inconsciente, le jeune homme lui avoue enfin son amour ; sans espoir cependant.
Octave part pour Paris. Alors qu’il va voir Madame d’Aumale au Théâtre italien, le marquis de Crêvecroche le défie en le traitant d’impertinent. Un duel a lieu ; blessé, il tue néanmoins son adversaire, sans en être affecté. Gravement blessé, il écrit à Armance une lettre avec son sang, ainsi que son testament, de la même manière. Armance lui rend aussitôt visite, et le trouve à l’article de la mort. Selon le médecin, il a peu de chance de rester en vie. C’est seulement alors qu’il lui avoue son amour, tandis que la jeune fille fait toute la vérité sur son supposé mariage. Mais elle lui fait promettre qu’il ne sera jamais question de mariage entre eux. Le jeune homme se rétablit doucement. Il revient à Andilly, et vit enfin le bonheur auprès de sa cousine. Mais cette félicité est de courte durée. Alors que la jeune fille hérite d’une confortable fortune, Octave est persuadé qu’elle est attirée par le chevalier de Bonnivet, tandis que la jeune fille croit qu’il fréquente en secret Madame d’Aumale. Mais le malentendu ne dure pas longtemps, Madame de Malivert apprenant aux deux jeunes gens qu’elle souhaite qu’ils se marient. Eux-mêmes acceptent. Même si le père d’Octave espérait un mariage plus prestigieux pour son fils, il finit par accepter le mariage sous la pression de Madame de Malivert.
Mais Octave gâche leur bonheur par son humeur sombre. Il avoue à Armance qu’un « secret affreux » le hante, pouvant expliquer son comportement étrange, et qui fait de lui un « monstre ». Il trouve refuge à Paris, loin d’Andilly, échangeant des lettres avec sa promise. Mais le commandeur de Soubirane ourdit en secret. Ce frère de Madame de Malivert n’accepte pas le mariage ; il écrit lui-même une lettre sensée être adressée par Armance à son amie et fait en sorte qu’Octave la lise. Dans cette lettre, la supposée Armance dit qu’elle n’aime plus Octave et se mariera cependant. Octave déchire alors la lettre qui révélait son terrible secret, et prend la résolution de se marier et de mourir après.
Le mariage a lieu. Octave se rend en Grèce pour combattre les infidèles, suivant l’exemple de ses ancêtres. Trois jours après son départ, il se suicide. Madame de Malivert et Armance entrent alors au couvent.
Dès le début du roman, le lecteur fait la connaissance d’Octave de Malivert ; sorti à vingt ans de l’Ecole Polytechnique, il a beaucoup d’esprit, de belles manières, une haute stature et les plus beaux yeux noirs du monde. Il semble cependant en proie à la mélancolie la plus profonde, ce qui inquiète beaucoup sa mère, la marquise de Malivert, pour laquelle il a énormément d’affection. Il apprécie la solitude et en vient à regretter sa petite chambre d’étudiant ; il « vit comme un être à part, séparé des autres hommes ». Sa mère l’incite fortement à se rendre au salon que tient la marquise de Bonnivet, dans l’espoir que ce divertissement efface une mélancolie à laquelle les médecins ne trouvent aucune explication.
Dans le second chapitre, les Malivert apprenne que la « loi d’indemnité » a été adoptée ; son but est d’indemniser les nobles qui s’estiment spoliés par la Révolution. Elle fait d’Octave un excellent parti pour le mariage. Se pliant aux conseils de sa mère, Octave se rend dans le salon de Madame de Bonnivet, où il fait la connaissance de sa cousine Armance de Zohiloff. On apprendra dans le chapitre V qu’elle est issue d’une noble famille russe, qu’elle a été recueillie par Madame de Bonnivet, et qu’elle est une véritable « beauté russe », à la fois droite et sérieuse. Dans le salon, elle est la seule à ne pas se comporter comme si elle en avait après la fortune d’Octave.
Le chapitre suivant est l’occasion pour le lecteur d’en apprendre plus sur le caractère d’Octave, et notamment son côté colérique. Il a ainsi un jour agressé un domestique sans réelle raison ; un autre jour, il a été blessé après s’être querellé avec des soldats.
Octave passe une soirée au théâtre, à laquelle il ne trouve aucun plaisir. A la suite de celle-ci, il revoit Armance chez Madame de Bonnivet et apprend alors qu’elle n’est nullement influencée dans ses relations avec le jeune homme par sa récente fortune. Cela n’empêche pas le jeune homme de vouloir lui montrer que la promesse de cette fortune, qui s’élève à deux millions de francs ne l’a pas changé, mais sa cousine refuse de le voir en tête-à-tête, ce qui le met au désespoir. Néanmoins, il refuse l’idée qu’il pourrait être amoureux de la jeune femme, malgré le fait qu’elle occupe de plus en plus ses pensées.
Il révèle à Madame de Bonnivet, laquelle aimerait le convertir au mysticisme allemand, qu’il est dépourvu de toute conscience. Durant cette période, il devient un brillant jeune homme à la mode, qui attire l’admiration d’Armance. La jeune femme s’avoue son brûlant amour pour Octave, alors même que ce dernier refuse obstinément de la considérer avec amour. Armance refuse pour autant de révéler ses sentiments, et imagine un mensonge selon lequel elle est promise en mariage, sans pouvoir en dire plus. La curiosité d’Octave est piquée au vif. Quant à lui, il décide de ne pas se lier par les liens sacrés du mariage avant ses 26 ans. D’ailleurs, il passe ses soirées, après le salon chez les Bonnivet, dans des lieux de débauche, entre le jeu et les femmes, ce qui attriste Armance. La jeune femme lui fait promettre de ne plus s’y rendre.
Pour ne pas éveiller les interrogations quant à sa fréquentation assidue de l’hôtel de Bonnivet, Octave décide de faire croire qu’il est l’amoureux de la comtesse d’Aumale. Quant à sa mère, elle confie à Armance son souhait de la marier avec son fils, se disant sûr du cœur de ce dernier, même s’il n’a pas été consulté. Armance repousse une telle proposition : elle n’est qu’une pauvre orpheline, et craint pour sa réputation en épousant un riche aristocrate ; elle redoute en outre de ne pas pouvoir rendre Octave heureux. Elle est néanmoins rongée par la jalousie face à l’intérêt que le jeune homme porte à Madame d’Aumale.
Le chapitre 16 a pour cadre le château d’Andilly, qui accueille la société du salon Bonnivet. Octave révèle alors à Armance qu’il ne fréquente la comtesse que pour rester auprès de la jeune fille. Celle-ci est transportée de joie. La comtesse démontre à Octave l’amour qu’il a pour Armance. Mais cette nouvelle plonge le jeune homme dans des affres de souffrance, il pense avoir violé ses serments et veut cesser toute fréquentation d’Armance, ou pire, se suicider. Au chapitre 18, il lui affirme donc ne pas l’aimer et lui fait part de sa volonté d’aller en Amérique. Armance s’évanouit, et alors qu’elle est inconsciente, le jeune homme lui avoue enfin son amour ; sans espoir cependant.
Octave part pour Paris. Alors qu’il va voir Madame d’Aumale au Théâtre italien, le marquis de Crêvecroche le défie en le traitant d’impertinent. Un duel a lieu ; blessé, il tue néanmoins son adversaire, sans en être affecté. Gravement blessé, il écrit à Armance une lettre avec son sang, ainsi que son testament, de la même manière. Armance lui rend aussitôt visite, et le trouve à l’article de la mort. Selon le médecin, il a peu de chance de rester en vie. C’est seulement alors qu’il lui avoue son amour, tandis que la jeune fille fait toute la vérité sur son supposé mariage. Mais elle lui fait promettre qu’il ne sera jamais question de mariage entre eux. Le jeune homme se rétablit doucement. Il revient à Andilly, et vit enfin le bonheur auprès de sa cousine. Mais cette félicité est de courte durée. Alors que la jeune fille hérite d’une confortable fortune, Octave est persuadé qu’elle est attirée par le chevalier de Bonnivet, tandis que la jeune fille croit qu’il fréquente en secret Madame d’Aumale. Mais le malentendu ne dure pas longtemps, Madame de Malivert apprenant aux deux jeunes gens qu’elle souhaite qu’ils se marient. Eux-mêmes acceptent. Même si le père d’Octave espérait un mariage plus prestigieux pour son fils, il finit par accepter le mariage sous la pression de Madame de Malivert.
Mais Octave gâche leur bonheur par son humeur sombre. Il avoue à Armance qu’un « secret affreux » le hante, pouvant expliquer son comportement étrange, et qui fait de lui un « monstre ». Il trouve refuge à Paris, loin d’Andilly, échangeant des lettres avec sa promise. Mais le commandeur de Soubirane ourdit en secret. Ce frère de Madame de Malivert n’accepte pas le mariage ; il écrit lui-même une lettre sensée être adressée par Armance à son amie et fait en sorte qu’Octave la lise. Dans cette lettre, la supposée Armance dit qu’elle n’aime plus Octave et se mariera cependant. Octave déchire alors la lettre qui révélait son terrible secret, et prend la résolution de se marier et de mourir après.
Le mariage a lieu. Octave se rend en Grèce pour combattre les infidèles, suivant l’exemple de ses ancêtres. Trois jours après son départ, il se suicide. Madame de Malivert et Armance entrent alors au couvent.
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