lundi 4 février 2019

Le Chevalier Double:Fiche de lecture



Tire: Le Chevalier Double
Date de parution: 1840
Genre litteraire: Nouvelle fantastique
Lieu de l'action:L'histoire se passe dans un château des pays nordiques.
Temps de l'action:Depuis la tempête jusqu'à l'âge de 15 ans
Auteur:
Théophile Gautier, est un poète, romancier, peintre et critique d'art français. Issu d'une famille de petite bourgeoisie, il est né le 30 août 1811 à Tarbes. Sa famille déménage ensuite à Paris.
En 1820, Gautier passe brièvement par le lycée Louis-le-Grand, avant d'en être retiré par ses parents, car il n'a pas pu supporter l'internat. Il rejoint alors le collège Charlemagne, où il rencontre Nerval avec lequel il nouera plus tard des liens très forts d'amitié. Cette amitié sera si étroite qu'ils deviendront intellectuellement comme deux frères jumeaux.
Théophile se destinait initialement à une carrière de peintre, mais le 27 juin 1829, il fit une rencontre décisive, celle de Victor Hugo, qui lui donna aussitôt le goût de la littérature (c'est Nerval qui le présenta à Victor Hugo). L'année suivante, fidèle à Hugo, il participa à la bataille d'Hernani, vêtu d'un gilet rouge qui restera célèbre.
Vers la fin de l'année 1830, Gautier commença à participer aux rencontres du « petit cénacle », petite communauté qui se composait d'étudiants en beaux-arts, épris de littérature nouvelle. Le « Petit Cénacle » rend hommage, par son nom, au Cénacle de Victor Hugo.
C'est le 4 mai 1831 que le Cabinet de lecture publia « la cafetière », son premier conte fantastique.
En 1833, le poète écrit « Les Jeunes-France ». L'œuvre revient sur la vie des artistes qui composent le Cénacle.
En 1836, Gautier édita son premier article dans « La Presse », le nouveau journal d'Émile de Girardin. Sa collaboration à « La Presse » se poursuivra jusqu'en 1855 ; il y publiera environ deux cents articles comprenant critique d'art, critique littéraire, récits de voyage, œuvres narratives. À partir de 1855 il se consacra au « Moniteur universel » jusqu'en 1868.
Gautier écrivit quelque mille deux cents articles, tout en se plaignant du joug quotidien de la presse qui était son seul véritable gagne-pain mais qui était aussi un obstacle matériel à la réalisation d'une œuvre littéraire.
Théophile Gautier fréquente le salon littéraire de la princesse Mathilde, dont il est fait bibliothécaire. Il croise alors Sainte-Beuve ou encore Prosper Mérimée, les frères Goncourt, mais aussi des scientifiques comme Pasteur et Claude Bernard...
Baudelaire se déclare comme son disciple et lui dédie ses « Fleurs du mal ».
Gautier a une liaison avec Eugénie Fort. Ils auront un fils ensemble : Charles-Marie Théophile né le 29 novembre 1836. Gautier se refusant à épouser Eugénie est provoqué en duel par le frère de sa maîtresse, duel finalement évité sous la condition de la reconnaissance de l'enfant, ce que fait Gautier le 7 décembre.
Dans les décennies suivantes, Gautier voyage énormément : en Espagne (1840), en Algérie (1845), en Italie (1850), en Grèce et en Turquie (1852), en Russie (1858), en Egypte (1869)... À chaque fois, il publie des textes au retour.
En 1857, il s'installe avec sa compagne Ernesta Grisi (la sœur de Carlotta) et ses filles Judith et Estelle à Neuilly-sur-Seine. Il y reçoit Baudelaire, Dumas, Flaubert...
En 1862, Gautier est élu président de la Société nationale des Beaux-arts. Mais cela provoque bien des jalousies, et il échoue trois fois à son entrée à l'Académie française.
À sa mort, survenue le 23 octobre 1872, Victor Hugo et Mallarmé témoignèrent simultanément de l'importance de cet écrivain par deux poèmes qui furent réunis sous le titre de Tombeau de Théophile Gautier (1873).
Gautier se déclara toujours fidèle aux choix esthétiques qu'il avait faits en 1830 : sa théorie de « l'art pour l'art ». L'art doit demeurer indépendant de la morale et de la politique. Pourtant, même si son œuvre évolua vers une esthétique formaliste, il resta, en son âme, romantique jusqu'à la fin.
Théophile Gautier a écrit :
-Huit romans comme « Mademoiselle de Maupin » et « Le Roman de la momie ».
-Une trentaine de contes et nouvelles, pour la plupart de nature fantastique comme « Le Chevalier double » et « La Toison d'or ».
-Des biographies de compositeurs comme « Mozart » et « Chopin ».
-Des poésies comme « La Comédie de la mort » et « Émaux et camées ».
-Des ballets et du théâtre comme « Une larme du diable » et « Paquerette ».
-Des récits de voyages comme « Constantinople » et « Voyage en Russie ».
Les personnages de la nouvelle
-Edwige : femme du comte Lodborg. Elle est triste et pleure tout le temps.

-Le comte Lobdorg : époux d’Edwige.

-Oluf : fils d’Edwige et du comte Lodborg.

-L’étranger : maître chanteur avec sa harpe et son corbeau. Il demanda l’hospitalité au château un jour de tempête et y resta longtemps. Edwige a beaucoup pleuré après son départ.

-Le mire : médecin qui tire l’horoscope au petit Oluf.

-Le prêtre qui a confessé Edwige avant sa mort.

-Les deux chiens géants d’Oluf : Murg et Fenris.

-Mopse : le cheval d’Oluf à forme d’éléphant.

-Dietrich : le fidèle écuyer d’Oluf.

-Brenda : la jeune châtelaine qui va épouser Oluf.

-Le chevalier à l’étoile rouge : le double maléfique d’Oluf.

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Schéma narratif

Situation initiale : la vie au château avant l’arrivée du bohémien.

Elément perturbateur : l’arrivée du bohémien avec sa harpe et son corbeau luisant.

Dynamique de l’action : Edwige est séduite par le bohémien, la naissance d’Oluf avec les yeux noirs du bohémien, la dualité d’Oluf, la mort de ses parents, l’amour d’Oluf pour Brenda.

L’action équilibrante : le combat d’Oluf avec son double et la disparition de chevalier à l’étoile rouge et de ses corbeaux.
Situation finale : La victoire du bien sur le mal ; le retour d’Oluf à son château avec sa fiancée et la métamorphose de la couleur de ses yeux
Résumé de la nouvelle le Chevalier Double
L’histoire se déroule dans un château des pays nordiques. Le narrateur raconte un phénomène étrange. Le héros appelé le comte Oluf a un double maléfique. L’histoire de ce double remonte au passé. La mère du héros appelée Edwige vivait dans un château. Un soir, un étranger a demandé l’hospitalité pour échapper à une tempête, il fut reçu et y resta longtemps. L’étranger qui était bohémien et maître chanteur, avait un corbeau luisant qui battait la mesure sur l’épaule de son maître. Le bohémien séduisait par ses paroles sibyllines la jeune Edwige qui était mariée au comte Lodborg. Ce dernier espérait avoir un garçon. Son vœu fut exaucé, le petit Oluf est né. Il ressemblait étrangement au maître chanteur. Oluf est né sous une étoile double, l’une vert et l’autre rouge. L’enfant fut difficile de caractère. Doux comme un ange et étranger comme un diable. Quand il a eu 20ans, il s’est préparé pour voir la femme qu’il aimait. Il traversa la forêt sur son cheval Mopse avec ses deux chiens géants Murg et Fenris. Brenda, pose une seul condition pour accepter l’amour d’Oluf : Ce dernier doit tuer son double. En retournant la voir le lendemain, le héros rencontre son double, le tue dan un combat de titans et ramène sa fiancée chez lui. Donnant raison à la prédiction du vieux Comte Lodbord, l’étoile verte l’a emporté sur l’étoile rouge. Les yeux noirs D’Oluf se métamorphosèrent en azur, couleur de réconciliation céleste au grand bonheur de Lodborg souriant dans son tombeau et pour la paix de l’âme d’Edwige
Une autre biographie
Théophile Gautier (Tarbes, 1811 - Neuilly-sur-Seine, 1872)
       Ecrivain français, qui s’illustra comme poète, auteur de contes fantastiques et critique d’art et qui fut l’auteur d’un célèbre roman de cape et d’épée, le Capitaine Fracasse.


Son oeuvre :
- Poésies (1830),
- Les Jeunes-France (1833)
- Mademoiselle de Maupin (1835-1836)
- La Comédie de la Mort (1838)
- Emaux et Camées(1852)
- Une nuit de Cléopâtre (1845)
- Le Roi Candaule (1847)
- Le Roman de la Momie (1858)
- Le Capitaine Fracasse (1863)


Vie de Théophile Gautier
La bataille romantique
Né à Tarbes le 30 août 1811, Théophile Gautier était issu d’une famille de petite bourgeoisie avec laquelle il vint rapidement s’établir à Paris. Il se destinait initialement à une carrière de peintre, mais, le 27 juin 1829, il fit une rencontre décisive, celle de Victor Hugo, qui lui donna aussitôt le goût de la littérature. Fidèle à Hugo, Gautier assista avec éclat et enthousiasme à la première de son drame Hernani, le 25 février 1830. Lors de cette soirée mouvementée, restée dans l’histoire littéraire sous le nom de «!bataille d’Hernani!», il se rangea du côté de la troupe romantique qui défendit Hugo contre les tenants du classicisme - notons, pour la petite histoire, que le gilet rouge flamboyant qu’il arborait ce soir-là fit scandale et resta célèbre. Gautier se déclara toujours fidèle aux choix esthétiques qu’il avait faits en 1830 et, d’une certaine manière, même si son œuvre évolua vers une esthétique formaliste, il resta, en son âme, romantique jusqu’à la fin (ce dont témoigne son Histoire du romantisme).
Les Écrits romantiques
Vers la fin de l’année 1830, Gautier commença à participer aux rencontres du «!petit cénacle!», groupe d’artistes et d’écrivains qui se réunissait dans l’atelier du sculpteur Jehan Duseigneur. Là, il se lia d’amitié avec Nerval, Pétrus Borel, Alphonse Brot, Philotée O’Neddy et Joseph Bouchardy. Il menait à cette époque une joyeuse vie de bohème. C’est le 4 mai 1831 que le Cabinet de lecture publia la Cafetière, son premier conte fantastique.
Dès lors, son talent dans cette veine très en vogue ne devait cesser de s’affirmer avec des textes comme Arria Marcella (1852), le Roman de la momie (1858) ou Spirite (1866). Parallèlement à ses poèmes, Gautier publia de nombreux textes de prose, comme les Jeunes-France, romans goguenards (1883) - recueil de nouvelles souvent parodiques - ou le roman Mademoiselle de Maupin (1835), qu’il fit précéder d’une préface provocante et scandaleuse, où il affirmait ses principes esthétiques.
Le forçat de la presse
En 1836, Gautier édita son premier article dans la Presse, le nouveau journal d’Émile de Girardin, pour lequel il travailla jusqu’en 1855, puis il se consacra au Moniteur universel jusqu’en 1868. Gautier écrivit quelque mille deux cents articles, tout en se plaignant du joug que lui imposait la presse quotidienne - son seul véritable gagne-pain qui était aussi, selon lui, un obstacle matériel à la réalisation d’une œuvre littéraire. Voir Presse, histoire de la.
Malgré ses difficultés matérielles, Théophile Gautier devint un poète presque officiel à la fin de sa carrière, sous l’Empire!; en 1868, il fut nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde.
 
À sa mort, survenue le 23 octobre 1872, Victor Hugo et Mallarmé témoignèrent de l’importance de cet écrivain par deux poèmes qui furent réunis sous le titre de Tombeau de Théophile Gautier (1873). En 1857, Baudelaire lui avait dédié ses Fleurs du mal par ces vers élogieux : «!Au poète impeccable!/!au parfait magicien ès lettres françaises!/!à mon très cher et très vénéré!/!maître et ami!/!Théophile Gautier…!»
Importance de l’œuvre
L’image que l’on retient aujourd’hui de Gautier est celle d’un partisan presque fanatique de Victor Hugo et d’un romantique échevelé. Or, s’il est vrai que ses poèmes des années 1830 sont marqués par une thématique sombre, voire par un humour macabre (qui caractérise, par exemple, le dialogue entre «!la Trépassée et le Ver!», dans la Comédie de la mort), Gautier se distingue nettement des autres romantiques par son souci formaliste, qui annonce celui de Baudelaire et des Parnassiens.
Dans l’ensemble de l’œuvre de Gautier, en effet, le sujet importe moins que les mots et le plaisir de raconter : davantage encore qu’un partisan de l’art pour l’art, il fut un esthète, privilégiant d’une manière provocatrice l’esthétique au détriment des autres fonctions de l’œuvre, en particulier de ses fonctions morales. Cet esthétisme est le principal point commun entre ses poèmes, Émaux et Camées (1852) et ses grands romans, comme le Roman de la momie (1858) ou le Capitaine Fracasse (1863), paru en feuilleton de 1861 à 1863. Émaux et Camées, qui se situe à la croisée du romantisme et de la poésie parnasienne, illustre idéalement les principes esthétiques de Gautier et son exigence de perfection. Chaque poème, composé en octosyllabes, est la représentation textuelle, parfaitement ciselée, d’un objet choisi pour sa beauté, qu’il soit réel ou mythologique, vivant ou minéral, naturel ou produit par l’Homme. Voir Poésie.
Situé dans la Gascogne du XVIIe siècle, le Capitaine Fracasse est une parodie joyeuse du Roman comique de Scarron : les péripéties rocambolesques, les personnages archétypiques et les paysages y forment un ensemble admirable de justesse et d’harmonie. Parallèlement à son œuvre de poète et de romancier, Gautier fut aussi un témoin passionné de son époque comme en témoignent des œuvres telles que Voyage en Espagne (1845), les Beaux-Arts en Europe (1855), recueil de critiques d’art, Voyage en Russie (1867) ou son Histoire du romantisme (posthume, 1874), laissée inachevée. Il consacra aussi un essai à la vie d’Honoré de Balzac (1859) et composa des livrets de ballets, notamment Gisèle (1841) et l’Anneau de Sacountâla (1858).
            Encyclopédie Encarta (c) Microsoft

 La nouvelle :
Définition : Fiction narrative en prose de forme brève mettant en scène des personnages peu nombreux.
Né à la fin du Moyen Age en Italie avec le Décaméron de Boccace (1350)
Proche à l'origine du conte traditionnel, la nouvelle s'émancipe peu à peu du merveilleux au cours du XXIème pour prendre une double orientation réaliste et fantastique
Une intrigue simple : l'action peut être résumée en quelques phrases, l'intrigue unique et rapide, réduite parfois à un épisode, construite pour mener sans écart à une fin le plus souvent impressionnante ou inattendue.
Unité d'action : pas d'intrigue secondaire
La concentration : unité de lieu, espace souvent clos
unité de temps : temps court, chrono précise
un ou des personnages réduits à quelques traits essentiels, révélés par fragments, préservant ainsi tout leur mystère. Peu nombreux, les personnages sont construits de manière contrastée, souvent réduits à quelques traits stylisés qui font ressortir les oppositions et contribuent à la dramatisation narrative.

Rythme : une nouvelle n'invite pas le lecteur à s'installer dans la durée, elle privilégie les moments de crise
B/ Le Fantastique :
- le terme « fantastique » désigne d'abord un « genre registre » qui se distingue du récit réaliste et du conte merveilleux.
Merveilleux : registre littéraire caractérisé par la présence d'éléments surnaturels au sein même de la réalité.
Le récit fantastique se caractérise d'abord par l'irruption de l'insolite, de l'inexplicable dans e quotidien. Il fait ressortir les aspects étranges, inquiétants de la réalité ou de phénomènes ressentis comme des manifestations du surnaturel sans qu'il sois permis au lecteur de démêler le possible de l'impossible, le réel et l'irréel, le rationnel et l'irrationnel.
En se propageant à mesure que le récit avance, l'évènement fantastique mine la réalité et fait naître la peur. Éprouvée par les personnages, celle-ci se communique au lecteur.
C/ Les constantes narratives du récit fantastique :
- Incipit : très court
situation de départ réaliste, ancrée dans le réel
passage extérieur au récit fantastique en lui-même

- les caractéristiques narratives : emploi fréquent de la narration à la première personne
récit souvent rétrospectif

-la chute : n'explique en général rien. Elle laisse le lecteur dans l'incertitude entre une explication rationnelle de ce qui s'est passé et une hypothèse faisant appel au surnaturel ou à l'irrationnel

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