Lexique du récit policier
Noms :
-L'alibi : une preuve qu'un suspect était absent du lieu du crime lorsqu'il a été
commis.
-L'autopsie : un examen médical effectué après la mort d'une personne. Cela permet,
entre autres, de découvrir les véritables raisons du décès.
-Le criminel (malfaiteur) : la personne qui a commis le
crime.
-Le délit : le crime qui a été commis.
-Les empreintes digitales : des traces uniques à chaque
individu laissées par les doigts.
-L'hypothèse : une supposition qui vise à expliquer le crime.
-Les indices (traces) : des pistes qui aideront l'enquêteur à
retrouver la trace du criminel. Exemples : Empreintes, traces
ADN (sang, salive, cheveux,…), fibres textiles, etc.
-Le mobile (motif) : raison qui pousse un coupable à commettre une
faute Exemples : L’argent, la jalousie, l’amour, la vengeance,
la folie, la drogue,
-Le policier/l'enquêteur/le détective : responsable de
mener l'enquête.
-La résolution : la solution de l'énigme, le résultat de l'enquête.
-Le suspect : la personne que les enquêteurs soupçonnent
d'avoir commis le crime.
-Le témoin oculaire : une personne qui a vu le crime.
-La victime : la personne qui a subi le crime ou le
préjudice.
-Un crime : faute très grave punie par la loi.
-Un coupable ≠ innocent : la personne qui a commis une faute ou un
délit.
-Une preuve : ce qui sert à attester qu’un fait est vrai.
-Une enquête : l’ensemble de recherches réunissant des témoignages
pour trouver une réponse à un délit.
-Un interrogatoire : l’ensemble des questions que l'on pose à un
suspect, un criminel et/ou à un témoin.
-Une fausse piste : des traces trompeuses, de faux-indices.
-Un assassin, un meurtrier, un tueur : la personne qui
commet un homicide avec préméditation.
-L’arme du crime : arme servant à attaquer. Exemples :
un couteau, un revolver, à mains nues, une tronçonneuse, une batte de
base-ball, une voiture, un coupe papier, un objet lourd,…
-Un portrait-robot : le portrait élaboré par la police en se basant
sur la description d’un témoin.
-Un cambrioleur : la personne qui dévalise une maison, une banque, une bijouterie ...
-Une arrestation : la capture de quelqu'un effectuée par une autorité de police ou de
justice.
-Une énigme : un mystère à élucider.
-Un meurtre, un assassinat : l’action de tuer délibérément un
être humain avec violence.
-Un coup-de feu : le tir de balle
-Un complice : la personne qui aide le malfaiteur
-Un gangster : membre d'un gang, d'une association de malfaiteurs ; bandit.
-Le cadavre : corps d'un homme privé de vie.
-La scène de crime (périmètre) : l'ensemble des différents lieux où se sont produits un ou des crimes.
-La scène de crime (périmètre) : l'ensemble des différents lieux où se sont produits un ou des crimes.
-Une agression : un acte violent à l'égard d'une ou plusieurs
personnes, destiné à blesser la personne.
-L’effroi : grande frayeur qui glace, épouvante ; terreur.
Verbes
et expressions :
-Mener une enquête : enquêter
-Découvrir le vol : apercevoir, trouver.
-Commettre un crime : perpétrer, effectuer.
-Déduire : tirer comme conséquence logique ; conclure.
-Opérer : faire, agir.
-Relever des empreintes digitales : prendre.
-Chercher/repérer des indices : chercher/repérer des
pistes qui aideront l'enquêteur à retrouver la trace du criminel.
-Mettre la main sur un suspect : retrouver, arrêter.
-Faire comparaître devant le tribunal : présenter
en justice.
-Témoigner : déclarer quelque chose, l'assurer comme réel pour en avoir été le
témoin.
-Accuser : déférer quelqu'un en justice pour un délit ou un crime.
-Accuser : déférer quelqu'un en justice pour un délit ou un crime.
-Blanchir quelqu’un : disculper quelqu'un, le laver de
tout soupçon.
-Tendre un piège : coincer, attraper.
-Filer/faire une filature : suivre quelqu’un sans le perdre de
vue.
-Avoir du flair : deviner à bon escient; être perspicace.
-Avoir du flair : deviner à bon escient ; être
perspicace.
-Soupçonner/avoir des soupçons/ suspecter : croire
quelqu’un coupable d'après certains indices.
-Emprisonner : mettre quelqu'un en prison, l'incarcérer.
-Demander/exiger une rançon : demander une somme d'argent pour la
délivrance de quelqu'un retenu illégalement prisonnier (prise d'otage,
enlèvement, etc.).
-Prendre des otages : s'emparer d’une personne et
l’utiliser comme moyen de pression ou pour avoir une rançon.
-Poursuivre : suivre vivement quelqu'un, un véhicule pour
l'atteindre.
-Etrangler : faire périr quelqu'un, en gênant sa respiration, en lui serrant
la gorge, le cou.
-Avouer (aveu) : reconnaître une faute que l'on a faite, révélation
de la vérité.
-Tuer, assassiner : commettre un homicide avec
préméditation.
Tableau
récapitulatif :
Ceux qui
commettent
|
Ceux qui
enquêtent
|
Les
actions du criminel
|
Les
actions de l'enquêteur: l'enquête - enquêteur
|
Éléments
de l'enquête
|
||
criminel
|
enquêteur
|
crime
|
tuer
|
chercher
|
recherche
|
indice
|
suspect
|
policier
|
assassinat
|
assassiner
|
suspecter /soupçonner
|
interrogatoire
|
témoignage
|
assassin meurtrier
|
gendarme police
|
meurtre forfait
|
Commettre un ... trucider
|
découvrir interroger
|
audition interpellation
|
témoin empreinte
|
inculpé
|
gendarmerie détective inspecteur
|
tuerie massacre homicide
|
abattre frapper étrangler
|
prouver démasquer
auditionner
|
incarcération arrestation
|
arme
mobile
trace
|
|
Etc...
|
infanticide
|
Etc...
|
arrêter
|
|
preuve
|
|
|
Etc..
|
|
incarcérer
|
|
alibi
|
Définition et historique
Définition
du genre policier
Le roman policier est un genre littéraire dont la trame est constituée par
l’élucidation d’un crime ou délit. Il est composé en fonction de six éléments
principaux qui sont le crime, la victime, l’enquête, le coupable, le mobile
ainsi que le mode opératoire. Le plus souvent il s’agit d’une enquête policière
ou d’une enquête d’un détective privé. L’histoire se développe selon une
chronologie inversée, puisqu’il s’agit pour l’enquêteur de retrouver ce qui
s’est produit avant le méfait sur lequel s’ouvre l’ouvrage. L’intérêt de
l’enquête policière (interrogatoire de suspects et recherche minutieuse
d’indices) porte sur le mobile, les circonstances et l’arme du crime. Le
détective parvient à la solution en éliminant les uns après les autres les
suspects qui ne lui permettent pas de vérifier ses hypothèses.
Le roman policier est donc essentiellement bâti sur l’observation et le
raisonnement logique ; pour le lecteur, le plaisir procuré par ce type
d’ouvrages est celui d’un jeu, d’un exercice de réflexion et de déduction, où
il s’identifie au héros tout en se mesurant à lui.
Historique
du genre policier.
On doit l’origine du genre policier à Edgar Allan Poe qui a publié en 1841
sa nouvelle double assassinat dans la rue morgue. Depuis, le genre
est devenu de plus en plus populaire et il a beaucoup évolué. Plusieurs
sous-catégories sont nées de cette évolution.
De nombreux auteurs, maîtres du genre, ont offert à la littérature de
grandes œuvres policières. Parmi les plus connus, on peut citer Arthur Conan
Doyle qui a fait naître de sa plume le plus grand des détectives dans Une Etude
en Rouge publiée dans le Beeton’s christmas annual. Suivront cinquante six
nouvelles et quatre romans publiés de 1887 à 1927. Autres auteurs dont les
oeuvres sont devenues des classiques, Edgar Allan Poe. Il a écrit plusieurs
récits de détection dont une trilogie avec Le double assassinat dans la rue
Morgue en 1841, la lettre volée en 1842, le mystère de Marie Roget en
1842/1843. Le double assassinat dans la rue Morgue apparaît souvent comme le
premier véritable roman policier. Poe a donné à ses successeurs les éléments
constitutifs du roman policier ainsi que la structure type des romans de
détection avec l’enquête, l’énigme, le raisonnement logique du détective.
D’autre part Agatha Christie avec Hercule Poirot a connu et connaît encore un
immense succès. La France a elle aussi ses grands noms que ce soit avec Gaston
Leroux et son reporter détective Rouletabille ou Maurice Leblanc et son
justicier Arsène Lupin. Ces auteurs nous le verrons, sont ceux que nous
retrouvons dans les adaptations pour la jeunesse des romans policiers. Ils ont donné
aux romans policiers leur lot de grands noms : Dupin, Sherlock Holmes et plein
d’autre comme nous l’avons vu. Les héros de romans policiers n’apparaissent pas
comme des hommes ordinaires. Comme le dit Laurence Decréau4, ce sont des
surhommes. Le détective revient de récits en récits afin de rétablir l’ordre et
la justice. Ils sont mis en valeur par des personnages secondaires qui
s’embourbent dans le mystère alors que le détective a la réponse à l’énigme
avant même que le personnage qui l’accompagne ne se pose la question ! Ces
héros rétablissent l’ordre au nom du bien et combattent le mal. Ces héros sont
devenus des mythes et leurs noms sont connus de tous. De livres en livres ils
nous font la démonstration de leur talent de détection
_____________________________________________________________________________
Les
ingrédients du roman policier
a.
Les méfaits
Les méfaits se déclinent en homicide, crime, meurtre, délit, infraction,
vol, enlèvement, et j’en oublie sûrement tant la liste est longue. Le meurtre
est le crime le plus fréquemment commis dans le roman policier, suivent le vol
et les enlèvements pour les autres transgressions de la loi. Un acte criminel
est toujours à la base d’un roman policier. Tous les crimes tendent au crime
parfait mais ils ne le sont jamais. C’est justement cette imperfection qui
permet à l’enquête d’être. Le vol quant à lui concerne les bijoux de valeurs,
des œuvres d’art, des documents ou de l’argent avec des braquages.
b.
Les personnages
Les personnages essentiels sont la victime, le coupable et l’enquêteur
auxquels peuvent s’ajouter des complices, des suspects, des témoins ou des
aides.
Le détective protège les faibles, les victimes du mal en agissant pour le
bien. C’est le détective qui importe le plus dans un roman policier, c’est lui
qu’on va suivre au fil de la lecture. Le héros détective devra combattre le
coupable en suivant une méthode d’investigation qui lui est propre. Le coupable
quant à lui représente la puissance du mal. Parfois il est aussi ingénieux que
le détective et brouille volontairement les pistes. Il doit être confondu non
par hasard mais grâce au travail minutieux du détective.
Les personnages peuvent être des enfants, des adultes ou des animaux.
c.
Les lieux
Le cadre de la fiction policière est plutôt urbain. La rue sert de scène au
roman noir. On retrouve en effet un décor de grandes villes la plupart du
temps. L’apparition de la civilisation urbaine est la cause du roman policier.
La civilisation industrielle a fait naître l’urbanisation regroupant en ville
une population avec des quartiers pauvres et où les méfaits vont grandissant.
Tout cet environnement développe fantasmes et imagination qui se traduisent par
l’avènement du roman policier.
Le nom du lieu apparaît souvent dès le titre. (Impasse des anges, Harlem
blues) Dans les romans noirs, ce sont les quartiers les plus pauvres qui
sont le plus représentés : bidonville, banlieue…On trouve aussi des lieux plus
spécifiques comme la rue, les cafés, la gare, les hôtels…
d)
L’énigme et l’enquête
Tous les romans policiers reposent sur une énigme. Le récit d’une enquête
se présente comme une tentative de résolution d’un mystère. Le texte devra
répondre aux questions : Qui ? Quand ? Pourquoi ?
La majorité des textes policiers s’organisent autour de l’élucidation d’un
crime entouré de mystère. Le détective part de la victime et remonte jusqu’à
l’assassin et ainsi résous l’énigme de départ. L’enquête suit un déroulement
logique. Les enquêteurs partent des faits et élaborent une théorie censée
résoudre l’énigme. L’explication donnée, le criminel est démasqué et l’enquête
est close. L’histoire de l’enquête oppose le détective au suspect. Afin de
résoudre l’énigme, le détective suit une piste balisée par les indices, il en
tire des conclusions et élucide le mystère. L’investigateur doit accumuler des
preuves qui pointeront vers le coupable. Mais avant les preuves, il convient
d’élucider les mobiles du meurtre. La liste des mobiles est très restreinte. On
trouve surtout dans les récits d’énigmes des crimes d’intérêt personnel, un
héritage, une vengeance. Le mobile le plus utilisé reste celui de l’argent.
L’énigme est à l’origine du suspens. On attend avec angoisse la solution.
Le suspens attise la curiosité nécessaire à la bonne marche de la lecture du
roman policier. Autre élément clé, les indices. Le roman policier repose sur
l’idée que tout crime laisse des traces. Elles sont nécessaires pour suivre la
piste qui mène au coupable. Les indices sont les preuves de la présence d’un
personnage sur le lieu du crime
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire