samedi 9 février 2019

Lexique du récit policier 2



                                   Lexique du récit policier
Noms :
-L'alibi : une preuve qu'un suspect était absent du lieu du crime lorsqu'il a été commis. 
-L'autopsie : un examen médical effectué après la mort d'une personne. Cela permet, entre autres, de découvrir les véritables raisons du décès.
-Le criminel (malfaiteur) : la personne qui a commis le crime.
-Le délit : le crime qui a été commis.
-Les empreintes digitales : des traces uniques à chaque individu laissées par les doigts.
-L'hypothèse : une supposition qui vise à expliquer le crime.
-Les indices (traces) : des pistes qui aideront l'enquêteur à retrouver la trace du criminel. Exemples : Empreintes, traces ADN (sang, salive, cheveux,…), fibres textiles, etc.
-Le mobile (motif) : raison qui pousse un coupable à commettre une faute Exemples : L’argent, la jalousie, l’amour, la vengeance, la folie, la drogue,
-Le policier/l'enquêteur/le détective : responsable de mener l'enquête.
-La résolution : la solution de l'énigme, le résultat de l'enquête.
-Le suspect : la personne que les enquêteurs soupçonnent d'avoir commis le crime.
-Le témoin oculaire : une personne qui a vu le crime.
-La victime : la personne qui a subi le crime ou le préjudice.
-Un crime : faute très grave punie par la loi.
-Un coupable ≠ innocent : la personne qui a commis une faute ou un délit.
-Une preuve : ce qui sert à attester qu’un fait est vrai.
-Une enquête : l’ensemble de recherches réunissant des témoignages pour trouver une réponse à un délit.
-Un interrogatoire : l’ensemble des questions que l'on pose à un suspect, un criminel et/ou à un témoin.
-Une fausse piste : des traces trompeuses, de faux-indices.
-Un assassin, un meurtrier, un tueur : la personne qui commet un homicide avec préméditation.
-L’arme du crime : arme servant à attaquer. Exemples : un couteau, un revolver, à mains nues, une tronçonneuse, une batte de base-ball, une voiture, un coupe papier, un objet lourd,…
-Un portrait-robot : le portrait élaboré par la police en se basant sur la description d’un témoin.
-Un cambrioleur : la personne qui dévalise une maison, une banque, une bijouterie ...
-Une arrestation : la capture de quelqu'un effectuée par une autorité de police ou de justice.
-Une énigme : un mystère à élucider.
-Un meurtre, un assassinat : l’action de tuer délibérément un être humain avec violence.
-Un coup-de feu : le tir de balle
-Un complice : la personne qui aide le malfaiteur
-Un gangster : membre d'un gang, d'une association de malfaiteurs ; bandit.
-Le cadavre : corps d'un homme privé de vie.
-La scène de crime (périmètre) : l'ensemble des différents lieux où se sont produits un ou des crimes.
-Une agression : un acte violent à l'égard d'une ou plusieurs personnes, destiné à blesser la personne.
-L’effroi : grande frayeur qui glace, épouvante ; terreur.
Verbes et expressions :
-Mener une enquête : enquêter  
-Interroger la victime, les témoins : les soumettre quelqu'un à interrogatoire.
-Découvrir le vol : apercevoir, trouver.
-Commettre un crime : perpétrer, effectuer.
-Déduire : tirer comme conséquence logique ; conclure. 
-Opérer : faire, agir.
-Relever des empreintes digitales : prendre.
-Chercher/repérer des indices : chercher/repérer des pistes qui aideront l'enquêteur à retrouver la trace du criminel.
-Mettre la main sur un suspect : retrouver, arrêter.
-Faire comparaître devant le tribunal : présenter en justice.
-Témoigner : déclarer quelque chose, l'assurer comme réel pour en avoir été le témoin.
-Accuser : déférer quelqu'un en justice pour un délit ou un crime.
-Blanchir quelqu’un : disculper quelqu'un, le laver de tout soupçon. 
-Tendre un piège : coincer, attraper.
-Filer/faire une filature : suivre quelqu’un sans le perdre de vue.
-Avoir du flair : deviner à bon escient; être perspicace.
-Avoir du flair : deviner à bon escient ; être perspicace.
-Soupçonner/avoir des soupçons/ suspecter : croire quelqu’un coupable d'après certains indices.
-Emprisonner : mettre quelqu'un en prison, l'incarcérer. 
-Demander/exiger une rançon : demander une somme d'argent pour la délivrance de quelqu'un retenu illégalement prisonnier (prise d'otage, enlèvement, etc.).
-Prendre des otages : s'emparer d’une personne et l’utiliser comme moyen de pression ou pour avoir une rançon.
-Poursuivre : suivre vivement quelqu'un, un véhicule pour l'atteindre.
-Etrangler : faire périr quelqu'un, en gênant  sa respiration, en lui serrant la gorge, le cou.
-Avouer (aveu) : reconnaître une faute que l'on a faite, révélation de la vérité.
-Tuer, assassiner : commettre un homicide avec préméditation.













Tableau récapitulatif :
Ceux qui commettent
Ceux qui enquêtent
Les actions du criminel
Les actions de l'enquêteur: l'enquête - enquêteur
Éléments de l'enquête
criminel
enquêteur
crime
tuer
chercher
recherche
indice
suspect
policier
assassinat
assassiner
suspecter /soupçonner
interrogatoire
témoignage
assassin meurtrier
gendarme police
meurtre forfait
Commettre un ... trucider
découvrir interroger
audition interpellation
témoin empreinte
inculpé
gendarmerie détective inspecteur
tuerie massacre homicide
abattre frapper étrangler
prouver démasquer auditionner 
incarcération arrestation
arme
mobile
trace

Etc...
infanticide
Etc...
arrêter

preuve


Etc..

incarcérer

alibi

 Définition et historique
Définition du genre policier
Le roman policier est un genre littéraire dont la trame est constituée par l’élucidation d’un crime ou délit. Il est composé en fonction de six éléments principaux qui sont le crime, la victime, l’enquête, le coupable, le mobile ainsi que le mode opératoire. Le plus souvent il s’agit d’une enquête policière ou d’une enquête d’un détective privé. L’histoire se développe selon une chronologie inversée, puisqu’il s’agit pour l’enquêteur de retrouver ce qui s’est produit avant le méfait sur lequel s’ouvre l’ouvrage. L’intérêt de l’enquête policière (interrogatoire de suspects et recherche minutieuse d’indices) porte sur le mobile, les circonstances et l’arme du crime. Le détective parvient à la solution en éliminant les uns après les autres les suspects qui ne lui permettent pas de vérifier ses hypothèses.
Le roman policier est donc essentiellement bâti sur l’observation et le raisonnement logique ; pour le lecteur, le plaisir procuré par ce type d’ouvrages est celui d’un jeu, d’un exercice de réflexion et de déduction, où il s’identifie au héros tout en se mesurant à lui.
Historique du genre policier.
On doit l’origine du genre policier à Edgar Allan Poe qui a publié en 1841 sa nouvelle double assassinat dans la rue morgue. Depuis, le genre est devenu de plus en plus populaire et il a beaucoup évolué. Plusieurs sous-catégories sont nées de cette évolution.
De nombreux auteurs, maîtres du genre, ont offert à la littérature de grandes œuvres policières. Parmi les plus connus, on peut citer Arthur Conan Doyle qui a fait naître de sa plume le plus grand des détectives dans Une Etude en Rouge publiée dans le Beeton’s christmas annual. Suivront cinquante six nouvelles et quatre romans publiés de 1887 à 1927. Autres auteurs dont les oeuvres sont devenues des classiques, Edgar Allan Poe. Il a écrit plusieurs récits de détection dont une trilogie avec Le double assassinat dans la rue Morgue en 1841, la lettre volée en 1842, le mystère de Marie Roget en 1842/1843. Le double assassinat dans la rue Morgue apparaît souvent comme le premier véritable roman policier. Poe a donné à ses successeurs les éléments constitutifs du roman policier ainsi que la structure type des romans de détection avec l’enquête, l’énigme, le raisonnement logique du détective. D’autre part Agatha Christie avec Hercule Poirot a connu et connaît encore un immense succès. La France a elle aussi ses grands noms que ce soit avec Gaston Leroux et son reporter détective Rouletabille ou Maurice Leblanc et son justicier Arsène Lupin. Ces auteurs nous le verrons, sont ceux que nous retrouvons dans les adaptations pour la jeunesse des romans policiers. Ils ont donné aux romans policiers leur lot de grands noms : Dupin, Sherlock Holmes et plein d’autre comme nous l’avons vu. Les héros de romans policiers n’apparaissent pas comme des hommes ordinaires. Comme le dit Laurence Decréau4, ce sont des surhommes. Le détective revient de récits en récits afin de rétablir l’ordre et la justice. Ils sont mis en valeur par des personnages secondaires qui s’embourbent dans le mystère alors que le détective a la réponse à l’énigme avant même que le personnage qui l’accompagne ne se pose la question ! Ces héros rétablissent l’ordre au nom du bien et combattent le mal. Ces héros sont devenus des mythes et leurs noms sont connus de tous. De livres en livres ils nous font la démonstration de leur talent de détection

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                  Les ingrédients du roman policier
a. Les méfaits
Les méfaits se déclinent en homicide, crime, meurtre, délit, infraction, vol, enlèvement, et j’en oublie sûrement tant la liste est longue. Le meurtre est le crime le plus fréquemment commis dans le roman policier, suivent le vol et les enlèvements pour les autres transgressions de la loi. Un acte criminel est toujours à la base d’un roman policier. Tous les crimes tendent au crime parfait mais ils ne le sont jamais. C’est justement cette imperfection qui permet à l’enquête d’être. Le vol quant à lui concerne les bijoux de valeurs, des œuvres d’art, des documents ou de l’argent avec des braquages.
b. Les personnages
Les personnages essentiels sont la victime, le coupable et l’enquêteur auxquels peuvent s’ajouter des complices, des suspects, des témoins ou des aides.
Le détective protège les faibles, les victimes du mal en agissant pour le bien. C’est le détective qui importe le plus dans un roman policier, c’est lui qu’on va suivre au fil de la lecture. Le héros détective devra combattre le coupable en suivant une méthode d’investigation qui lui est propre. Le coupable quant à lui représente la puissance du mal. Parfois il est aussi ingénieux que le détective et brouille volontairement les pistes. Il doit être confondu non par hasard mais grâce au travail minutieux du détective.
Les personnages peuvent être des enfants, des adultes ou des animaux.
c. Les lieux
Le cadre de la fiction policière est plutôt urbain. La rue sert de scène au roman noir. On retrouve en effet un décor de grandes villes la plupart du temps. L’apparition de la civilisation urbaine est la cause du roman policier. La civilisation industrielle a fait naître l’urbanisation regroupant en ville une population avec des quartiers pauvres et où les méfaits vont grandissant. Tout cet environnement développe fantasmes et imagination qui se traduisent par l’avènement du roman policier.
Le nom du lieu apparaît souvent dès le titre. (Impasse des angesHarlem blues) Dans les romans noirs, ce sont les quartiers les plus pauvres qui sont le plus représentés : bidonville, banlieue…On trouve aussi des lieux plus spécifiques comme la rue, les cafés, la gare, les hôtels…
d) L’énigme et l’enquête
Tous les romans policiers reposent sur une énigme. Le récit d’une enquête se présente comme une tentative de résolution d’un mystère. Le texte devra répondre aux questions : Qui ? Quand ? Pourquoi ?
La majorité des textes policiers s’organisent autour de l’élucidation d’un crime entouré de mystère. Le détective part de la victime et remonte jusqu’à l’assassin et ainsi résous l’énigme de départ. L’enquête suit un déroulement logique. Les enquêteurs partent des faits et élaborent une théorie censée résoudre l’énigme. L’explication donnée, le criminel est démasqué et l’enquête est close. L’histoire de l’enquête oppose le détective au suspect. Afin de résoudre l’énigme, le détective suit une piste balisée par les indices, il en tire des conclusions et élucide le mystère. L’investigateur doit accumuler des preuves qui pointeront vers le coupable. Mais avant les preuves, il convient d’élucider les mobiles du meurtre. La liste des mobiles est très restreinte. On trouve surtout dans les récits d’énigmes des crimes d’intérêt personnel, un héritage, une vengeance. Le mobile le plus utilisé reste celui de l’argent.
L’énigme est à l’origine du suspens. On attend avec angoisse la solution. Le suspens attise la curiosité nécessaire à la bonne marche de la lecture du roman policier. Autre élément clé, les indices. Le roman policier repose sur l’idée que tout crime laisse des traces. Elles sont nécessaires pour suivre la piste qui mène au coupable. Les indices sont les preuves de la présence d’un personnage sur le lieu du crime

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