lundi 4 mars 2019

RENE BARJAVEL : LA NUIT DES TEMPS : RESUME ET ANALYSE


RENE BARJAVEL : LA NUIT DES TEMPS : RESUME ET ANALYSE


Généralités

La nuit des temps à été publié en 1968. A l’origine, ce roman avait été écrit à la demande du metteur en scène André Cayatte. En effet celui-ci avait fourni le sujet à Barjavel en lui demandant de le mettre en forme pour en faire une adaptation cinématographique. Mais le budget prévu s’avérant trop important, le film ne fut jamais tourné.

Présentation succincte

Perdus dans d’immenses et hostiles étendues polaires, les membres d'une expédition scientifique française font des relevés topographiques sous-glaciaires. La glace atteint une épaisseur de plus de 1000 mètres. Ses couches les plus profondes remontent à environ 900 000 ans. Un jour un phénomène totalement inattendu s’y produit : les sondes enregistrent un signal provenant du sous-sol ! Sans aucun doute possible il y a un émetteur sous la glace ! La nouvelle fait l’effet d’une bombe : que vont découvrir les spécialistes venus du monde entier qui creusent la glace à la recherche du mystère ? On met à jour une sphère contenant deux êtres humains congelés au zéro absolu mais encore en vie, enfouis là depuis «  La nuit des temps »… Qui est ce couple de jeunes gens ? La jeune femme est d’une beauté remarquable et fascine particulièrement le Docteur Simon qui en tombe éperdument amoureux avant même que soit décidé une tentative de réanimation. Le jeune homme pour sa part est grièvement brûlé.

La femme s’appelle Eléa et l’homme Païkan. Grâce à une « Traductrice » dans laquelle le langage des jeunes gens et de leurs semblables a été encodé et des moyens de communications propres à leur civilisation, le docteur Simon explorera leur monde et leur vie…

Une civilisation puisée dans un passé de plusieurs centaines de milliers d’années mais qui surpasse la nôtre au regard du respect de la nature et d’une grande maîtrise technologique qui la mettra pourtant en péril.

Traversant le drame universel comme une flèche de feu, le destin d'Eléa et Païkan les conduit droit vers le mythe légendaire des amants bienheureux et maudits, à l’instar de Roméo et Juliette, Tristan et Yseult et de tous ceux que même la mort ne séparera jamais.

La nuit des temps est tout à la fois une épopée, un reportage et un chant d'amour passionné. Le passé et le présent s'y mêlent, confrontent les craintes et les espoirs et y jouent le sort du monde.

Résumé

En plein Antarctique, une mission scientifique française capte un signal inattendu qui provient des profondeurs glacées. Il s’agit d’un émetteur placé là 900 000 ans auparavant. Plusieurs nations qui fraternisent dans l'adversité des rudes conditions polaires entreprennent alors des fouilles passionnées. Une sphère est mise au jour dans laquelle deux individus reposent en hibernation : un homme et une femme, tous deux masqués. La femme, réanimée en premier, se nomme Eléa. Elle est d’une beauté exceptionnelle. Un ingénieux système - « la Traductrice » - lui permet d’expliquer la guerre totale qui a conduit un savant de son époque, Coban, à l'enfermer avec lui dans cet abri. Mais la jeune femme explique qu’elle aurait préféré mourir aux côtés de celui qu'elle aime d'un amour sans nom : Païkan. En apprenant qu'elle a dormi 900 000 ans, elle fait une dépression. Toutefois la présence et l'attention d'un médecin de l'équipe de réanimation, le Docteur Simon, la rassure. Elle accepte d’aider les chercheurs à réanimer Coban qui est toujours masqué. Celui-ci est détenteur de connaissances dont les applications sans limites intéressent les scientifiques mais excitent les convoitises des dirigeants de grandes puissances sans scrupules. La réanimation de Coban s’avère plus compliquée que celle d’Eléa. Sollicitée, celle-ci accepte de donner son sang dans le dessein secret de tuer Coban en s'empoisonnant elle-même. L'opération est supervisée par le docteur Simon. Celui-ci, à l'aide d’équipements sophistiqués de l’époque d’Eléa, observe les rêves de Coban pendant qu'il revient à la vie. C'est ainsi qu'il comprend - à mesure qu’aparaissent en rêve les derniers instants de la vie de Coban - qu'il s'agit en fait de Païkan ! En effet, alors qu'Eléa était déjà en hibernation dans l'abri, Païkan s'est querellé avec Coban et y a pris sa place au tout dernier moment. Alors qu'il enlève le masque de Païkan pour en avertir Eléa, il s'aperçoit que celle-ci agonise, tuant ainsi par son sang empoisonné celui de qui elle fut séparée et que le destin avait gardé constamment à ses côtés sans qu’elle le sache. Simon ne dit mot pour éviter d’asséner la triste vérité à la femme condamnée, meurtrière involontaire de son grand amour. A l’extérieur, un scientifique, traduisant la langue de cette civilisation passée pour essayer de conserver ces découvertes à des fins personnelles, détruit les documents. Il échouera à en retrouver des copies. Il ne reste des deux amants venus de La nuit des temps et qui l'ont traversée côte à côte, nous apportant de fabuleuses nouvelles technologies, que l'horreur qui hante le docteur Simon. Mais aussi et surtout l’amer regret de la race humaine qui n'a rien pu appris ni retenu depuis la civilisation d'Eléa et Païkan alors qu’elle en descend sans l'avoir su à la suite d’une guerre nucléaire.

Commentaire - Analyse

L'idée d’un continent disparu est un concept très ancien. Il suffit de penser aux mythes de l'Atlantide, de l'Eldorado ou de Mû ou encore aux études géographiques très officielles relatives à la dérive des continents. La science-fiction ne pouvait négliger une telle source d'inspiration. Le thème de La nuit des temps prend ses sources dans ce fond mythique et littéraire inépuisable

Ici, sur fond de conditions de vie polaire extrêmes point un rayon de vie autour de laquelle des hommes d’origines différentes vont se rassembler à la recherche de leur avenir. Unis, ils s’acharneront à décrypter le mystère qui, du lointain des temps, les ramène à leurs origines. Le temps est à la coopération. A la lutte commune contre l'adversité. Au progrès humain. Les nations délaissent leurs vieilles rivalités. Elles se regroupent pour comprendre et maîtriser l'inconnu. Chacune propose ses meilleures ressources, humaines et technologiques. Les difficultés sont l’occasion pour chacun d’employer son ingéniosité dans l'intérêt commun et non pour détruire l'autre. Un monde nouveau se profile...

Dans ce concert harmonieux des nations et cette marche unie des hommes se profile clairement la reconquête du paradis perdu. Les métaphores à ce sujet sont multiples :

- Le nom de la base - E.P.I. - évoque la renaissance. Le blé est bien dans la Bible le symbole de l'abondance vers laquelle toutes nations régénérées semblent vouloir accéder.
- L'universalité retrouvée du langage par l’intermédiaire de la Traductrice est la fin du châtiment de Babel, deux fois nommée dans le roman.

MAIS..., comme pour marteler le côté inéluctable de la déchéance de l’homme de son propre fait, l'humanité comprend alors que son élan est fortement compromis par sa faute en même temps qu'elle constate que celui des temps anciens le fut pour la même raison ! En effet, après la réussite de la réanimation d’Eléa, les tentatives d'appropriation des découvertes ne tardent pas. Ainsi les scientifiques d'E.P.I. n’auront-ils pas le plaisir d’annoncer le monde de paix et de prospérité que la science venait pourtant tout juste de rendre possible.

A suite de la perte de la Traductrice, les réanimateurs se retrouvent tout à coup comme étrangers les uns aux autres. Chacun vocifère dans une cacophonie inintelligible et l’on retrouve la retranscription fidèle du désarroi des premiers châtiés du langage. C’est la nouvelle chute de Babel.

Hoover et Léonova, totalement impuissants dans les glaciales bourrasques de neige, sont la proie des éléments et doivent s'en remettre à la chance. Celle-ci se manifestera comme une grâce divine et leur révélera une issue : la porte vers la vie. Dans l’urgence, il faudra également évacuer la station polaire qui se consume sous les feux de l'atome. Comme jadis il fallut fuir Rome détruite par les flammes et la décadence, ou encore Sodome et Gomorrhe anéanties par le feu du ciel. L'homme qui s’était pourtant équipé des protections les plus sûres se voit à nouveau totalement démuni à cause de sa vanité et de son orgueil.

L’idée selon laquelle le savoir qui se prévaut de la sagesse est incertain et dangereux n’est pas propre à La nuit des temps . En tout état de cause elle est parfaitement illustrée par la transformation en statue de glace d’un individu pénétrant dans la sphère plongée dans le zéro absolu. A l’instar de la femme de Loth qui fut changée en statue de sel après s'être retournée pour voir le châtiment de Sodome.

De plus, Barjavel a écrit là son plus beau roman d’amour. Il y développe les thèmes qui lui sont chers. Exprimer son amour avec toute la chaleur de son cœur, sans rien demander en retour, pour le seul bénéfice de l'élu(e) qui choisit ou pas de l'accepter. Lorsque l’effort est total et vrai, et motivé par aucune arrière-pensée, il peut faire accomplirdes miracles.

A leur époque, Eléa est à Païkan. Elle ne vit que par lui. Elle n'existe que par lui. Elle partage avec lui un amour sans nom, indicible, inconnu. Faisant à nouveau appel à la technologie, Simon parvient à matérialiser la confiance et la vérité immaculées qui unissent les couples qui s'aiment et qui n'ont aucun secret l'un pour l'autre. Chacun vit la vie de l'autre, vit pour l'autre. Le couple est in-dis-so-cia-ble.

Barjavel a su donner à l'amour unique entre deux êtres la plus grande extension acceptable avant de tomber dans le fantaisiste. Il est parvenu à le faire rayonner d'une flamme universelle, celle-là même dont l'intensité a immortalisé les destins tragiques et les sentiments passionnés des héros mythiques : Roméo et Juliette, Tristan et Yseult, Quasimodo et Esméralda. Sans vouloir aller jusqu’à comparer Barjavel aux auteurs de ces chefs-d’oeuvre, il est indéniable que sur la nature, la puissance, la grandeur, la noblesse et la complexité de l'amour de ses héros, Barjavel a réussi à les rejoindre. Son couple tricéphale - Eléa-Païkan-Simon - figure désormais dans la littérature contemporaine en bonne place pour leur succéder et renouveler le genre.

Dans ce contexte la destinée des individus et celle de l'humanité avancent conjointement et séparément.

Ce schéma est tout à fait classique chez Barjavel. On le retrouve très tôt, par exemple dans Le Voyageur imprudent, mais également dans les derniers romans comme la Tempête.

A cette évolution parallèle des individus et des peuples, Barjavel ajoute une complexité des relations entre les personnages qui confère à La nuit des temps une véritable dimension psychologique.

Bien que solidement ancré à des allégories spirituelles, Barjavel a systématiquement recours à la technologie pour les matérialiser. Comme qu'il le fera dans Une Rose au Paradis où il poussera les analogies aux extrêmes.

Au plan des descriptions techniques qui jalonnent ce roman, il est bon de savoir que Barjavel suivait de près l'actualité scientifique et technique. En particulier dans le cadre de son activité journalistique. Et, s'il n'était pas une autorité scientifique reconnue auprès du grand public - comme le fut Albert Ducrocq en radio - sa présence à Cap Kennedy lors du lancement d'Apollo XI et sur le plateau des Dossiers de l'Écran en compagnie de ce même Albert Ducrocq pour y accueillir Armstrong, Aldrin et Collins de retour de la Lune, montre bien son rôle, son apport et son intérêt pour l'actualité technique de son époque. Ses commentaires apportaient là une touche de poésie et de réflexion appréciable.

Certains éléments, objets ou concepts du monde de Gondawa et décrits par Eléa se retrouvent dans notre environnement technique d'aujourd'hui. Dans certains cas d’ailleurs leurs inventeurs ne renient pas la paternité des idées de Barjavel !

Deux exemples retiennent particulièrement l’attention :

- La clé de Gondawa est précisément le concept qui ne peut manquer d'évoquer la carte à puce.

Mise au point et brevetée dans les années 1970 avec le succès que l'on sait, elle fait vivre aujourd'hui une industrie considérable et constitue le passage obligé de nombreux systèmes de sécurité. La société Bull a d'ailleurs rendu hommage à Barjavel par la plume de son directeur technique dans un ouvrage qui cite en totalité le passage de La nuit des temps dans lequel est décrit le fonctionnement de la clé comme système de paiement. René Barjavel fut même destinataire à titre personnel de l’un des premiers exemplaires de cartes ! Dans ce roman, l'utilisation de la clé ne se limite pas au paiement, elle sert aussi plus largement à s'identifier vis-à-vis de la collectivité. À cet égard, il est bon de se souvenir que l'idée de carte à puce universelle est un produit technologique maintenant parfaitement défini, mais dont la mise en place s'oppose encore à des considérations d'ordre plutôt psychologiques, éthiques et de stratégie commerciale.

- Interconnexion d'ordinateurs en réseau pour la résolution d'un problème de traduction ou de décryptage.

Les premiers mots prononcés par Eléa - après la découverte de la Sphère - et la compréhension de la langue de Gondawa se résoudront par la mise en commun mondiale des systèmes informatiques interconnectés pendant le temps de cette recherche. Chaque système analysera une part des configurations linguistiques possibles, jusqu'à ce que la phrase prononcée par Eléa devienne compréhensible. Il en sera ainsi pour tout les autres textes découverts dans l'Abri.

Au plan de la forme, La nuit des temps écrit pour le cinéma est riche en rebondissements. Les scènes d'action y sont parmi les plus prenantes et les plus angoissantes qu'ait écrites Barjavel. L’auteur ne s'encombre pas des conventions littéraires. C’est un roman très « parlant », qui regorge de dialogues et d'interjections ou de scènes sonores très descriptives. Les dialogues sont nombreux, sans sacrifier au texte, et l'un déborde parfois sur l'autre sans les transitions classiques. Barjavel dose aventure et suspens avec narrations épiques et épopée fantastique tout en jonglant avec des dialogues vivants et réalistes et des textes d'une teneur poétique propre au grand romancier.

MAUPASSANT, BOULE DE SUIF : RESUME

MAUPASSANT, BOULE DE SUIF : RESUME

1870. Rouen. La France est occupée par l'armée Prussienne. Une dizaine de personnes, avec l'accord du Général en chef prussien, sont autorisées à quitter la ville pour rejoindre la ville du Havre.
Un matin, à l'aube, une diligence quitte la ville avec à son bord trois couples - Les loiseau, les Carre-Lamadon et les De Breville - deux religieuses, un jeune démocrate, Cornudet et une prostituée, Boule de Suif.
Le voyage s'annonce difficile. Embarrassé, chacun tente d'ignorer la présence de la jeune prostituée. La neige ralentit la diligence, retardant leur arrivée à Tôtes, leur prochaine étape. Les passagers, qui n'ont pu se restaurer, sont affamés. Seule Boule de Suif a eu l'heureuse intuition de ramener un panier de provisions qu'elle partage volontiers. Les passagers se détendent peu à peu.
Le soir, ils sont accueillis à l'Hôtel du Commerce de Tôtes où demeure un officier prussien.
Pendant le souper, L'officier prussien demande à voir Boule de suif. Après l'entretien, la jeune femme, dissimilant avec peine sa colère, rejoint sa place.
Pendant la nuit, M. Loiseau surprend une conversation entre Cornudet et Boule de Suif qui semble l'éconduire.

Le lendemain : alors que chacun s'apprête à partir, on annonce que la diligence ne partira pas. Le prussien s'y oppose formellement. Le soir, devant l'insistance de l'officier, Boule de Suif excédée dévoile les intentions du prussien : il lui demande ses faveurs, mais par dignité et patriotisme, elle refuse. Tous s'indignent de l'outrage qui est fait à la jeune femme.
Cependant, le troisième jour, les voyageurs pressés de partir s'entendent pour convaincre Boule de Suif de céder aux avances de l'officier. Chacun y va de son conseil, de son argument.
Le quatrième jour, Boule de Suif est contrainte d'abandonner ses résistances, à la grande joie de ses compagnons de voyage. Elle se sacrifie.
Le lendemain, la diligence attelée, est enfin prête à quitter la ville. Tous les voyageurs affichent un certain mépris pour la malheureuse Boule de Suif. Ils refusent de partager avec elle le moindre repas, et l'ignorent quand, blessée par tant d'ingratitude, elle pleure.


MOLIERE, L'ECOLE DES FEMMES : RESUME ACTE PAR ACTE

MOLIERE, L'ECOLE DES FEMMES : RESUME ACTE PAR ACTE

Acte I

Arnolphe, dont la plus grande crainte est d'être trompé, informe son ami Chrysalde de son prochain mariage. C'est avec Agnès, une pupille qu'il tient recluse dans un couvent afin qu'elle demeure ignorante, qu'il souhaite celer ses voeux.
Après un voyage de 10 jours, Arnolphe qui se fait également appeler M. de la Souche, rencontre le fils de son ami Oronte. Arnolphe incite le jeune homme à faire fortune par l'adultère. Horace qui ignore sa double identité lui confie qu'il a réussi à séduire une jeune fille nommé Agnès, pupille d'un certain M. de la Souche.
Acte II

Arnolphe, contrarié, blâme ses domestiques qui n'ont manifestement pas su préserver Agnès de la visite d'un rival.
Heureusement l'honneur de la jeune fille est sauf. Arnolphe annonce à Agnès sa volonté de hâter le mariage. Celle-ci se méprend : elle pense que son tuteur va lui permettre d'épouser Horace. Arnolphe s'empresse de corriger son erreur : elle sera son épouse.
Acte III

Arnolphe prépare son union. Il inculte à Agnès les devoirs qu'une jeune épouse doit accomplir et respecter, s'attardant sur les méfaits de l'infidélité. La jeune fille semble résignée.
Toutefois, alors qu'un jour il rencontre à nouveau Horace, Arnolphe apprend que le jeune homme qui n'a pu voir sa conquête, a reçu une lettre d'amour d'elle. Arnolphe dissimule avec peine sa surprise et son mécontentement.
Jaloux, Arnolphe découvre qu'il nourrit des sentiments amoureux pour sa captive et qu'il souhaite être aimé d'elle en retour.
Acte IV

Faute de ne pouvoir séduire la jeune Agnès, Arnolphe ordonne à ses valets d'éloigner Horace de sa demeure quoi qu'il en coute.
Lorsqu'ils se revoient, le jeune homme livre son récit à Arnolphe : Horace, qui avait réussi à s'introduire dans la chambre de sa bien aimée, fut contraint de se cacher dans une armoire pour échapper à l'arrivée impromptue d'un M. de la Souche furieux.
Les jeunes amants se sont donnés rendez-vous pour le soir même.
Arnolphe bien décidé à faire échouer l'entrevue ordonne à ses valets de surveiller la maison et de couvrir de coups de bâton le jeune intrigant.
Acte V

Le jeune homme semble avoir succombé sous les coups des domestiques zélés. Arnoplphe qui s'approche pour constater le décès est soudain surpris : Horace parait devant lui, vivant. En effet le jeune homme, tombé de l'échelle, a feint la mort pour ne pas être davantage battu. Il lui confie qu'Agnès a formulé le souhait de ne plus être à la merci de son tuteur. Le naïf Horace demande à Arnolphe d'accepter Agnès comme protégée. Après avoir accepté, Arnolphe dévoile la supercherie à la jeune fille. La déclaration d'amour, les blâmes qu'il lui adresse et la menace de l'envoyer au couvent indiffèrent Agnès, au grand désespoir du tuteur.
C'est alors qu'Oronte, le père d'Horace, entre en scène. Il souhaite marier son fils avec la fille du seigneur Enrique. Horace éperdu implore l'aide d'Arnolphe qu'il croit son allié. Ce dernier choisit de dévoiler son identité : il est M. de la Souche.
Un dernier coup de théâtre tombe comme un couperet sur le personnage : Arnolphe découvre qu'Agnès n'est autre que la fille du Seigneur Enrique. Les jeunes amants trouvent leurs amours bien récompensés.

ROUSSEAU, LES CONFESSIONS

ROUSSEAU, LES CONFESSIONS : RESUME LIVRE PAR LIVRE

Incipit

Jean-Jacques Rousseau présente un projet selon lui inédit : la rédaction de ses mémoires, des confessions où il livre la vérité sur sa vie, où il dit sans détour ce qu'il est.
Livre I

Les Confessions respectent un ordre chronologique. C'est tout naturellement que Jean-Jacques Rousseau commence son récit en évoquant son enfance : sa naissance à Genève en 1712 dans un foyer modeste. Son père était horloger et sa mère est morte en couche.
A 6 ans, il développe sa sensibilité par la lecture.
Il se décrit comme un enfant aimé. Malheureusement en 1722 son père est contraint de quitter Genève et de placer son fils chez le Pasteur Lambercier dans le village de Bossey.
C'est à cette époque et dans ce lieu qui fait figure de paradis, que Rousseau découvre ses premiers sentiments érotiques : un jour, alors que Melle Lambercier, la soeur du prêtre, lui administre une fessée, il ressent une volupté jusqu'alors inconnue.
C'est à cette époque qu'il est victime d'une injustice marquant la fin de son innocence (il est accusé d'avoir cassé un peigne).
En 1724, il retourne à Genève où il est logé chez son oncle. On cherche à le placer. D'abord chez un juriste pour apprendre le métier de procureur, mais il est renvoyé. Ensuite chez un graveur, homme brutal où il n'apprend rien que la paresse et le vol.
A 16 ans, Rousseau, épris de liberté, décide de quitter la ville et d'errer sur les routes.
Livre II

Ses vagabondages le mènent dans de nombreuses villes :
En 1728, il entre dans le Royaume catholique de Sardaigne où il est accueilli par le curé M. de Pontverre. Ce dernier le convertit au catholicisme. Sur les conseils du Curé, Rousseau se rend à Annecy au gîte de Mme de Warens dont il tombe amoureux.
Cependant on l'envoie dans un hospice pour les néophytes à Turin. Le souvenir de la cérémonie de conversion reste pour lui une grande humiliation.
Livre III

Pendant plusieurs jours, Rousseau est désoeuvré. Frustré, il se livre à l'exhibitionnisme.
A cette époque, il se lie d'amitié avec l'abbé Gaime qui reprend son éducation mise à mal par le vagabondage. Il entre comme laquais chez le comte de Gouvon et tombe amoureux de sa belle fille, Melle Breil. Une fois de plus c'est un échec. Il quitte son bienfaiteur et reprend la route vers Annecy où il souhaite revoir Mme de Warens. Très vite il devient l'amant de celle qu'il appelle « maman ».
Elle souhaite qu'il devienne musicien. Rousseau entre donc en pension chez le maîitre de musique de la Cathédrale. Toutefois son maitre le convainc de quitter la ville. Une fois à Lyon, Jean-Jacques rebrousse chemin.
Livre IV

A la demeure de Mme de Warens, il ne trouve personne. Sur le chemin de la Suisse, il s'arrête à Lausanne puis à Neufchâtel où il embrasse pour un an la carrière de professeur de musique. Après de nombreux voyages et de nombreuses rencontres, il retrouve sa bien aimée Warens à Chambéry.
Livre V

Auprès de Mme de Warens, Rousseau se consacre à la musique et à l'amour.
Livre VI

En 1739, des problèmes de santé obligent Jean-Jacques Rousseau à se rendre en convalescence à Montpellier. Pendant son absence qui dure cinq mois, Mme de Warens devient la maitresse d'un autre. Abattu par cette découverte, il part pour Paris.
Livre VII

A paris il se consacre difficilement à la musique. Il rencontre Thérèse Levasseur, une lingère, avec qui il s'installe. De cette union nait cinq enfants, tous abandonnés dès la naissance.
Il rencontre Diderot.
Livre VIII

1749. Dans le journal parait un concours. « Le progrès des Sciences et des Arts a contribué à corrompre ou à épurer les moeurs ? », voici la question proposée par l'Académie de Dijon et pour laquelle Rousseau rédige son Discours sur les Sciences et les Arts, lui assurant la victoire.
De retour à Genève, il compose son second ouvrage : le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Il composera également un Opéra Le Devin du Village représenté devant le Roi.
Sa protectrice, Mme D'Epinay, une amie des Encyclopédistes, lui aménage au coeur de la forêt de Montmorency une maison nommé « L'Ermitage ». Il s'y installe dès 1756.
Livre IX

C'est à « L'Ermitage » qu'il travaille à ses oeuvres : Le Contrat social, L'Emile et La Nouvelle Héloïse.
Il s'attire de nombreuses inimitiés, se querelle avec ses proches et ses amis.
Livre X

Il quitte « L'Ermitage » s'attirant le ressentiment de Mme D'Epinay. IL est accueilli par le Maréchal de Luxembourg, dans le Château de Montmorency.
Livre XI

1761. La publication de La Nouvelle Héloïse est un triomphe. Toutefois, Rousseau compte de plus en plus d'ennemis dans le milieu littéraire.
Quant à la publication de L'Emile, un an plus tard, le scandale est tel, qu'il est contraint de fuir en Suisse. Un mandat d'arrestation est lancé contre lui.
Livre XII

Recherché par les autorités françaises, jugé indésirable par les autorités suisses, rejeté de tous, Il erre de villes en villes. C'est en Angleterre qu'il trouve protection.

CHARLES PERRAULT : CONTES : LE CHAT BOTTE (COMMENTAIRE COMPOSE)

CHARLES PERRAULT : CONTES : LE CHAT BOTTE (COMMENTAIRE COMPOSE)
Introduction :
Perrault est un auteur du XVIIème, le grand siècle. C'est un conteur, ami de La Fontaine qui qui appartient à l'école littéraire du baroque. Le texte que nous allons étudier s'intitulé "Le Chat botté" et est extrait du recueil "Contes". Il s'agit d'un apologue. dans cette histoire, le personnage du chat botté parvient par son intelligence à la noblesse et à la richesse.
Texte étudié :
Un meunier ne laissa pour tous biens, à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son âne et son chat. Les partages furent bientôt faits : ni le notaire, ni le procureur n'y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L'aîné eut le moulin, le second eut l'âne, et le plus jeune n'eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot :

« Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble ; pour moi, lorsque j'aurai mangé mon chat, et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim. »

Le Chat, qui entendait ce discours, mais qui n'en fit pas semblant, lui dit d'un air posé et sérieux :

« Ne vous affligez point, mon maître, vous n'avez qu'à me donner un sac et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez. »

Quoique le maître du Chat ne fît pas grand fond là-dessus, il lui avait vu faire tant de tours de souplesse pour prendre des rats et des souris, comme quand il se pendait par les pieds, ou qu'il se cachait dans la farine pour faire le mort, qu'il ne désespéra pas d'en être secouru dans la misère.

Lorsque le Chat eut ce qu'il avait demandé, il se botta bravement, et, mettant son sac à son cou, il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant, et s'en alla dans une garenne où il y avait grand nombre de lapins. Il mit du son et des laiterons dans son sac, et s'étendant comme s'il eût été mort, attendit que quelque jeune lapin, peu instruit encore des ruses de ce monde, vînt se fourrer dans son sac pour manger ce qu'il y avait mis. À peine fut-il couché, qu'il eut contentement : un jeune étourdi de lapin entra dans son sac, et le maître Chat, tirant aussitôt les cordons, le prit et le tua sans miséricorde.

Tout glorieux de sa proie, il s'en alla chez le roi et demanda à lui parler. On le fit monter à l'appartement de Sa Majesté, où étant entré, il fit une grande révérence au roi, et lui dit :

« Voilà, sire, un lapin de garenne que monsieur le marquis de Carabas (c'était le nom qu'il lui prit en gré de donner à son maître) m'a chargé de vous présenter de sa part.

— Dis à ton maître, répondit le roi, que je le remercie et qu'il me fait plaisir. »

Une autre fois, il alla se cacher dans un blé, tenant toujours son sac ouvert, et lorsque deux perdrix y furent entrées, il tira les cordons et les prit toutes deux. Il alla ensuite les présenter au roi, comme il avait fait du lapin de garenne. Le roi reçut encore avec plaisir les deux perdrix, et lui fit donner boire.

Le Chat continua ainsi, pendant deux ou trois mois, à porter de temps en temps au roi du gibier de la chasse de son maître. Un jour qu'il sut que le roi devait aller à la promenade, sur le bord de la rivière, avec sa fille, la plus belle princesse du monde, il dit à son maître :

« Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite : vous n'avez qu'à vous baigner dans la rivière, à l'endroit que je vous montrerai, et ensuite me laisser faire. »

Le marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait, sans savoir à quoi cela serait bon. Dans le temps qu'il se baignait, le roi vint à passer, et le Chat se mit à crier de toute ses forces :

« Au secours ! au secours ! voilà monsieur le marquis de Carabas qui se noie ! »

À ce cri, le roi mit la tête à la portière, et, reconnaissant le Chat qui lui avait apporté tant de fois du gibier, il ordonna à ses gardes qu'on allât vite au secours de monsieur le marquis de Carabas.

Pendant qu'on retirait le pauvre marquis de la rivière, le Chat s'approcha du carrosse et dit au roi, que dans le temps que son maître se baignait, il était venu des voleurs qui avaient emporté ses habits, quoiqu'il eût crié au voleur ! de toute ses forces ; le drôle les avait cachés sous une grosse pierre.

Le roi ordonna aussitôt aux officiers de sa garde-robe d'aller quérir un de ses plus beaux habits pour monsieur le marquis de Carabas. Le roi lui fit mille caresses, et comme les beaux habits qu'on venait de lui donner relevaient sa bonne mine (car il était beau et bien fait de sa personne), la fille du roi le trouva fort à son gré, et le marquis de Carabas ne lui eut pas jeté deux ou trois regards, fort respectueux et un peu tendres, qu'elle en devint amoureuse à la folie.

Le roi voulut qu'il montât dans son carrosse et qu'il fût de la promenade. Le Chat, ravi de voir que son dessein commençait à réussir, prit les devants, et ayant rencontré des paysans qui fauchaient un pré, il leur dit :

« Bonnes gens qui fauchez, si vous ne dites au roi que le pré que vous fauchez appartient à monsieur le marquis de Carabas, vous serez tous hachés menu comme chair à pâté. »

Le roi ne manqua pas à demander aux faucheurs à qui était ce pré qu'il fauchaient :

« C'est à monsieur le marquis de Carabas », dirent-ils tous ensemble, car la menace du chat leur avait fait peur.

« Vous avez là un bel héritage, dit le roi au marquis de Carabas.

— Vous voyez, sire, répondit le marquis ; c'est un pré qui ne manque point de rapporter abondamment toutes les années. »

Le maître Chat, qui allait toujours devant, rencontra des moissonneurs et leur dit :

« Bonnes gens qui moissonnez, si vous ne dites que tous ces blés appartiennent à monsieur le marquis de Carabas, vous serez tous hachés menu comme chair à pâté. »

Le roi, qui passa un moment après, voulut savoir à qui appartenaient tous les blés qu'il voyait.

« C'est à monsieur le marquis de Carabas », répondirent les moissonneurs ; et le roi s'en réjouit encore avec le marquis. Le Chat, qui allait devant le carrosse, disait toujours la même chose à tous ceux qu'il rencontrait, et le roi était étonné des grands biens de monsieur le marquis de Carabas.

Le maître Chat arriva enfin dans un beau château, dont le maître était un ogre, le plus riche qu'on ait jamais vu ; car toutes les terres par où le roi avait passé étaient de la dépendance de ce château.

Le Chat, qui eut soin de s'informer qui était cet ogre et ce qu'il savait faire, demanda à lui parler, disant qu'il n'avait pas voulu passer si près de son château sans avoir l'honneur de lui faire la révérence. L'ogre le reçut aussi civilement que le peut un ogre et le fit reposer.

« On m'a assuré, dit le Chat, que vous aviez le don de vous changer en toutes sortes d'animaux ; que vous pouviez, par exemple, vous transformer en lion, en éléphant.

— Cela est vrai, répondit l'ogre brusquement, et, pour vous le montrer, vous m'allez voir devenir lion. »

Le Chat fut si effrayé de voir un lion devant lui, qu'il gagna aussitôt les gouttières, non sans peine et sans péril, à cause de ses bottes, qui ne valaient rien pour marcher sur les tuiles.

Quelque temps après, le Chat, ayant vu que l'ogre avait quitté sa première forme, descendit et avoua qu'il avait eu bien peur.

« On m'a assuré encore, dit le Chat, mais je ne saurais le croire, que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux, par exemple de vous changer en un rat, en une souris ; je vous avoue que je tiens cela tout à fait impossible.

— Impossible ! reprit l'ogre ; vous allez voir. »

Et en même temps il se changea en une souris, qui se mit à courir sur le plancher. Le Chat ne l'eut pas plus tôt aperçue, qu'il se jeta dessus et la mangea.

Cependant le roi, qui vit en passant le beau château de l'ogre, voulut entrer dedans.

Le Chat, qui entendit le bruit du carrosse, qui passait sur le pont-levis, courut au-devant et dit au roi :

« Votre Majesté soit la bienvenue dans ce château de monsieur le marquis de Carabas !

— Comment, monsieur le marquis, s'écria le roi, ce château est encore à vous ! il ne se peut rien de plus beau que cette cour et que tous ces bâtiments qui l'environnent ; voyons les dedans, s'il vous plait. »

Le marquis donna la main à la jeune princesse, et suivant le roi, qui montait le premier, ils entrèrent dans une grande salle, où ils trouvèrent une magnifique collation que l'ogre avait fait préparer pour ses amis, qui le devaient venir voir ce même jour-là, mais qui n'avaient pas osé entrer, sachant que le roi y était.

Le roi, charmé des bonnes qualités de monsieur le marquis de Carabas, de même que sa fille, qui en était folle, et voyant les grands biens qu'il possédait, lui dit, après avoir bu cinq ou six coups :

« Il ne tiendra qu'à vous, monsieur le marquis, que vous ne soyez mon gendre. »

Le marquis, faisant de grandes révérences, accepta l'honneur que lui faisait le roi, et, dès le même jour, il épousa la princesse. Le Chat devint le grand seigneur, et ne courut plus après les souris que pour se divertir.

MORALITÉ

Quelque grand que soit l'avantage
De jouir d'un riche héritage
Venant à nous de père en fils,
Aux jeunes gens, pour l'ordinaire,
L'industrie et le savoir-faire
Valent mieux que des biens acquis.

AUTRE MORALITÉ

Si le fils d'un meunier, avec tant de vitesse,
Gagne le cœur d'une princesse,
Et s'en fait regarder avec des yeux mourants ;
C'est que l'habit, la mine et la jeunesse,
Pour inspirer de la tendresse,
N'en sont pas des moyens toujours indifférents.

Charles Perrault, Contes, Le Chat botté
Analyse :
I) L'apologue
J'observe
 
J'analyse
- Le personnage principal est un chat (titre), il est personnifié (majuscule au mot chat), il a des caractères humains, il parle : "le chat dit d'un air posé et sérieux".   => Il ne s'agit pas ici de comportements habituels de la part d'un animal, l'auteur fait appel à son imagination, il s'agit donc d'un conte.
- Présence d'un ogre qui a des pouvoirs : "il se transforme".   => Il s'agit également d'un personnage imaginaire, et donc d'un conte.
- Transformation d'un pauvre meunier en gendre du roi "marquis".   => Toujours dans l'explication du conte.
- La princesse tombe amoureuse immédiatement : "elle en devint amoureuse à la folie".   => Côté merveilleux du conte.
- "le chat devint grand seigneur et ne courut plus après les Souris que pour se divertir".   => Morale implicite : c'est une critique de la noblesse, les seigneurs ne pensent qu'à se divertir et pas au peuple.
- "l'industrie et le savoir-faire valent mieux que des biens acquis".   => 1ère morale explicite : le travail vaut mieux que l'argent perçu dans effort.
- "si le fils d'un meunier, avec tant de vitesse, gagne le coeur d'une princesse, et s'en fait regarder avec des yeux mourants, c'est que l'habit, la mine et la jeunesse, pour inspirer la tendresse, n'en sont pas des moyens toujours indifférents".   => 2ème morale explicite : les gens se fient à l'apparence, la princesse ne le remarque que pour son titre et ses vêtements.
II) Les animaux, le Chat
J'observe
 
J'analyse
- "Le Chat botté" : dans le titre et dans tout le texte le mot "chat" est écrit avec une majuscule, et l'animal parle.   => Il est personnifié, il devient le personnage principal, le héros.
- "dit d'un air posé et sérieux" + "tout glorieux" + "mon conseil" + "le chat, ravi de voir que son dessein".   => Pas de description physique, mais une description morale. Le chat a des comportements humains.
- Depuis "le Chat, ravi de voir que son dessein commençait à réussir..."   => Le chat ment aux gens, il est fourbe et manipulateur.
- "Le Chat fut si effrayé".   => Il est peureux.
- Le Chat devint grand seigneur, et ne courut plus après les souris que pour se divertir".   => Il est épicurien.
III) Le récit, la place du narrateur
J'observe
 
J'analyse
- L'auteur connaît le passé et l'avenir de la situation des personnages. Il connaît les sentiments de la princesse, l'état d'esprit du chat.   => L'auteur a un point de vue omniscient.
- Présent de la 3ème personne du singulier.   => Il est externe à l'histoire, il raconte juste quelque chose, il n'intervient pas.
- Verbes au passé simple et verbes d'actions.   => Il exprime une action brève et non répétitive, c'est un récit vivant.
- Imparfait.   => Il y a aussi des actions longues.
SCHEMA NARRATIF    
- La mort du meunier et la répartition de l'héritage.   => Situation initiale.
- La pauvreté du fils.   => Élément perturbateur.
- La quête et les mensonges du chat.   => Péripéties.
- Le fils du meunier devient marquis.   => Résolution.
- Il se marie avec la princesse + morales.   => Situation finale.
- Morales :une implicite et deux explicites.   => L'auteur veut faire réfléchir le lecteur, c'est un apologue.
- Présent.   => Dialogue.
IV) Les humains

LE MEUNIER

J'observe
 
J'analyse
- Gradation dépréciative dans le partage de son héritage.   => C'est un homme injuste.
- "ne laissa pour tout bien que".   => C'est un homme pauvre.

LE FILS DU MEUNIER

J'observe
 
J'analyse
- "si pauvre lot".   => L'auteur s'intéresse au plus faible, au plus démuni.
- "il ne désespéra pas d'en être secouru dans sa misère".   => Il met son destin entre les pattes du chat, il lui fait confiance.
- "regard amoureux et un peu tendre".   => Il tombe amoureux de la princesse.
- "et dès le même jours épousa la princesse".   => Il l'aime tellement qu'il l'épouse.
- Il passe de la pauvreté à la richesse.   => Il est chanceux.

LE ROI

J'observe
 
J'analyse
- "il fit une grande révérence" + les gardes etc.   => Il est puissant et respecté.
- Il croit à tout ce que le chat lui dit.   => Il est naïf.
- Il veut un bon mari.   => Il agit toujours par intérêt.
- Il offre des habits au fils du meunier.   => Il est généreux.

LA PRINCESSE

J'observe
 
J'analyse
- "en devint amoureuse à la folie".   => Elle est fleur bleue.
- Son père, le roi, ne veut pas la donner en mariage à n'importe qui.   => C'est un bien précieux et difficile à acquérir : c'est la quête.
Le peuple : les paysans croient tout ce que le chat raconte et ils font tout ce qu'il leur demande de faire : ils sont crédules et naïfs car ils n'ont pas reçu d'instruction.
Conclusion :
Dans cet apologue, l'auteur joint l'instruction du lecteur à l'art du récit pour atteindre son but qui est d'inculquer des savoirs aux gens, par le biais d'images concrètes : les morales.

Le commentaire composé

Le commentaire composé


Le commentaire composé porte sur un texte littéraire. Il peut également être proposé au candidat de comparer deux textes. En série générale, le candidat compose un devoir qui présente de manière organisée ce qu'il a retenu de sa lecture et justifie son interprétation et ses jugements personnels.

Le travail préliminaire est identique à celui de la lecture analytique, mais le commentaire ne doit pas être organisé linéairement, mais structuré autour de centres d'intérêt, selon des idées directrices.


1. Comprendre le sujet

  • Si le sujet est précis, il est nécessaire de bien en analyser les termes pour comprendre ce qui est exactement demandé.
  • Rattachez si possible le sujet à l'objet d'étude.

2. Etudier le texte

A. Observer le hors-texte et le paratexte.

La date, le nom de l'auteur, le titre, le résumé éventuel situant l'extrait. Demandez vous ce que vous savez de l'auteur, de ses oeuvres, le mouvement culturel ou littéraire dominant, l'oeuvre d'où est extrait le texte, ou encore le contexte historique ou social.

B. Analyser le texte.

  • Examen du système énonciatif : Etude des pronoms, des marques temporelles, du lexique évaluatif. Cela permet une première approche du type, du genre, de la tonalité, des visions du texte.
  • Etablir une sorte de "carte d'identité" du texte, en le replaçant :
    • dans une forme de discours (narratif, descriptif, argumentatif, explicatif).
    • dans un genre (roman, théâtre, poésie, essais).
    • dans un registre (lyrique, tragique, polémique, pathétique, comique, fantastique, réaliste, épique).
    • dans un mouvement culturel ou littéraire, un courant esthétique (humanisme, classicisme, romantisme, surréalisme, nouveau-roman).
    • dans des contextes : historique, géographique, social, culturel.
Chaque caractéristique induit des questions spécifiques. Analyser un texte est répondre à ces questions. Voici un tableau pour vous guider.

Caractéristiques du texte

Questions à se poser, éléments à observer

Système énonciatif

Locuteur, destinataire, personnes, temps verbaux, indications de temps et de lieu, marques de subjectivité.

Formes du discours

(Types de textes)
Narration
Actions, personnages, résultat, ordre, rythme, narrateur, point de vue.
Description
Thème, insertion, ordre, point de vue, visée, champs lexicaux.
Paroles
Discours direct, indirect, indirect libre, thème, longueur, niveau de la langue.
Argumentation
Thèse, types d'arguments, exemples, ordre, visée, articulations logiques.

Genres

Roman
Psychologique, visée.
Théâtre
Didascalies, tours de parole, longueur des répliques.
Poésie
Mètres, strophes, rimes, sonorités, rythme.

Registres

Comique
De mot, de situation, de caractère, de procédés.
Tragique
Lexique de la mort, de la fatalité - Niveau de langue - Syntaxe.
Pathétique
Situation, point de vue, registre de langue, vocabulaire de la douleur, de la mort, figures de style.
Lyrique
Enonciation ("je"), vocabulaire des sentiments, thèmes (amour, souvenir, fuite du temps), syntaxe.
Fantastique
Enonciation, champs lexicaux (peur, nuit, folie), ruptures de syntaxe, ponctuation, thèmes, images.
Réaliste
Effets de réel, point de vue, vocabulaire
Epique
Réseau lexical du combat, amplification, symboles, héros.
Polémique
Termes dépréciatifs, ironie, sarcasme, indignation, exagération.

Contextes

Biographique
Evénements personnels évoqués ? visée ?
Historique
Dates, événements collectifs évoqués ? visée ?
Culturel
Idéologie et courants esthétiques dominants ? originalité ?

Vous devez être sensibles et attentifs à :
  • La syntaxe : longueur des phrases, modalités, construction, rythme.
  • Au lexique : niveau de langue, champs lexicaux, connotations.
  • A l'énonciation : (voir plus haut).
  • Au point de vue : indices de la focalisation adoptée ? Les effets produits.
  • Aux figures de style.
  • Aux marques du genre :
    • poème : versification.
    • théâtre : didascalies, tour de paroles, types de répliques.
    • argumentation : articulations lyriques.
Le but est d'aboutir à une interprétation du texte. C'est à dire en approfondir le sens, en dégager les centres d'intérêt.

3. Définir les axes d'étude (ou centres d'intérêt)

  • Les axes d'étude sont parfois suggérés par le libellé du sujet.
  • Un axe d'étude est à construire en regroupant des éléments stylistiques concourant à un même effet. Par exemple, une métaphore, la structure grammaticales d'une phrase, un phénomène rythmique, un champ lexical peuvent concourir à l'expression de la nostalgie.
  • Le commentaire doit s'organiser autour de 2 ou 3 centres d'intérêt.
  • Pensez que certaines directions d'étude se révèlent pertinentes pour de nombreux textes :
    • La tonalité dominante (lyrique, épique, tragique ...).
    • Le traitement original d'un thème connu.
    • La transformation ou la transfiguration du réel ou du quotidien.
    • Le caractère symbolique d'un élément essentiel.
    • La fonction du texte (fonction expressive, poétique).
  • Plus spécifiquement, s'il s'agit d'un récit :
    • Le rythme et la progression du récit.
    • Le mode de présentation des faits.
    • Le rôle de la focalisation.
  • Pour une description ou un portrait :
    • Le mode de caractérisation des personnages.
    • Les contrastes.
    • Le caractère élogieux ou dépreciatif.
    • La fonction de la description ou du portrait.

4. Elaborer le plan

  • Chaque partie est consacrée à une idée directrice.
  • L'ordre de présentation des différentes parties du développement est un élément essentiel de la qualité du commentaire. La stratégie démonstrative impose que l'on termine par le plus important, le plus riche. Présentez donc les axes de lectures selon un ordre de complexité croissante (du plus apparent au plus implicite, de l'analyse des termes à leur interprétation symbolique).
  • Le plan compte deux ou trois grandes parties comportant chacune deux ou trois paragraphes :
    • L'idée directrice de chaque partie doit mettre en valeur un élément caractéristique du texte.
    • Chaque paragraphe est une explication justifiant un aspect de la ligne directrice. Les explications sont fondées sur une analyse précise du texte, elles s'appuient sur des citations.

5. Rédiger l'introduction

L'introduction comporte trois étapes.
  • On peut commencer par une phrase "d'accroche" ou "d'ouverture" qui intègre le texte dans un ensemble plus vaste en rapport avec le texte (genre, courant littéraire, l'auteur dans son époque). Attention, ne commencez jamais par "ce texte", il faut en effet d'abord le présenter.
  • Présentez ensuite le texte : Nom de l'auteur, titre de l'oeuvre, date, thème du passage, sa teneur (De quoi parle t-il ?), son genre, sa tonalité. Si le libellé du sujet donne une ligne directrice, formulez le problème posé par le sujet.
  • Annoncez enfin le plan, le plus élégamment possible (Annoncez les différents aspects qui seront traités dans le développement).

6. Rédiger la conclusion

La conclusion comporte deux étapes.
  • La récapitulation : elle rassemble les principales "découvertes" faites dans le développement. Elle répond le cas échéant à la question posée. C'est une partie du bilan. Elle porte un jugement personnel sur le texte ou son intérêt littéraire. Attention, n'introduisez pas de nouveaux centres d'intérêt qui auraient pu être oubliés dans le développement.
  • L'élargissement : La conclusion élargit la perspective : Interrogez vous par exemple sur l'intérêt du texte par rapport à l'oeuvre dont il a été tiré, à la personnalité de l'auteur, au contexte historique, à son genre. Confrontez le texte avec d'autres textes qui traitent du même thème ou ont les mêmes objectifs, ou encore ceux du même mouvement littéraire.

7. La rédaction du commentaire

A. Présenter le commentaire.

  • Le commentaire doit être entièrement rédigé. Pas d'abréviation, de style télégraphique, de numérotation, de titres.
  • La disposition du commentaire doit faire apparaître avec évidence l'introduction, les grandes parties du développement, la conclusion, grâce à la mise en page :
    • Passez une ou deux lignes entre l'introduction et le développement, entre le développement et la conclusion.
    • Distinguez par un alinéa les différents problèmes traités dans chaque partie et chaque paragraphe.

B. Rédiger le commentaire.

La rédaction du commentaire exige les qualités de logique d'une démonstration.
  • L'idée directrice de chaque partie doit être clairement exprimée. On commence par justifier clairement ce que l'on propose de faire dans chaque partie (phrase d'introduction partielle).
  • Chaque paragraphe développe un argument qui justifie l'idée directrice de la partie en se fondant sur une analysé détaillée du texte. Le paragraphe commence par la formulation de l'explication ; il continue par l'analyse des citations du texte qui illustrent l'argument ; et se termine par une conclusion partielle.
  • Rédigez avec soin les transitions qui permettent d'avancer dans la démonstration en passant d'une partie du développement à une autre. La transition a une double fonction : récapituler ce qui précède et annoncer ce que l'on va étudier dans la partie suivante, en indiquant le lien entre les deux (logique ou analogique).
    • Soignez les liens logiques qui assurent la progression du raisonnement ("tout d'abord", "ainsi", "pourtant", "donc", "à cela s'ajoute", "on constate également"...).
    • Intégrez les citations. Elles doivent être grammaticales mais insérées dans la rédaction du commentaire. Elles doivent être signalées par des guillemets et peuvent être introduites par "comme", ou par deux points (:), ou encore mises en apposition. Les citations doivent bien sûr être commentées.
    • Evitez la paraphrase et la répétition.

La dissertation littéraire

La dissertation littéraire


Quels conseils de méthodologie pour réussir votre dissertation.

1. L'introduction

Elle est en trois phases.
A. La mise en contexte du sujet.
Elle commence par une information concernant un des problèmes ou des domaines à l'intérieur duquel le sujet s'inscrit, par exemple :
- Une caractéristique problématique du genre littéraire concerné ;
- Une donnée fondamentale qui parcourt l'oeuvre de l'écrivain.
B. L'expression et l'analyse du sujet.
Cette étape est reliée à la précédente par un lien logique.
C. La présentation concise du plan.

2. Le développement

Il faut construire un raisonnement. Le plan ne doit pas consister en un catalogue d'idées mais un raisonnement en plusieurs étapes.
Le texte d'une citation (dans le cas d'un sujet à citation) est à considérer comme le lieu d'une problématique à mettre à jour. Il ne s'agit pas de multiplier les remarques de style ou de grammaire pour faire apparaître les intentions esthétiques et la construction formelle, mais d'en repérer les rapports de pensée.
Batir un plan revient à choisir entre plusieurs types de plan, en fonction :
- Du sujet, grâce à son analyse préalable ;
- De la thèse qu'on cherche à défendre, grâce à la recherche préalable des références et des idées qui ont permis de prendre position.

3. La conclusion

Elle est en deux phases :
1) Le bilan de la réflexion.

Il doit être synthétique et rapide, aller à l'essentiel des résultats obtenus, sans développer d'idées nouvelles.
2) L'élargissement.

Il ouvre une piste pour des recherches ultérieures.

CYRANO : LES ETATS ET EMPIRES DE LA LUNE ET DU SOLEIL

Introduction : Cyrano de Bergerac, écrivain du XVIIème siècle, écrit en s'inspirant du genre litéraire utopique, "Les Etats et Empires de la Lune et du Soleil" entre 1657 et 1662. Dans ce récit de voyage, il exprime sa philosophie matérialiste. Cet extrait est un texte libertin et une réalisation sous forme de fiction dans lequel Cyrano expose son opinion et propose un autre gouvernement. Une pie explique au voyageur le fonctionnement de l'Etat du Soleil.
Texte :
Elle achevait ceci, quand nous fûmes interrompus par l'arrivée d'un aigle qui se vint asseoir entre les rameaux d'un arbre assez proche du mien. Je voulus me lever pour me mettre à genoux devant lui, croyant que ce fût le roi, si ma pie de sa patte ne m'eût contenu en mon assiette. « Pensiez-vous donc, me dit-elle, que ce grand aigle fut notre souverain ? C'est une imagination de vous autres hommes, qui à cause que vous laissez commander aux plus grands, aux plus forts et aux plus cruels de vos compagnons, avez sottement cru, jugeant de toutes choses par vous, que l'aigle nous devait commander.
« Mais notre politique est bien autre ; car nous ne choisissons pour notre roi que le plus faible, le plus doux, et le plus pacifique ; encore le changeons nous tous les six mois, et nous le prenons faible, afin que le moindre à qui il aurait fait quelque tort, se pût venger de lui. Nous le choisissons doux, afin qu'il ne haïsse ni ne se fasse haïr de personne, et nous voulons qu'il soit d'une humeur pacifique, pour éviter la guerre, le canal de toutes les injustices.
« Chaque semaine, il tient les États, où tout le monde est reçu à se plaindre de lui. S'il se rencontre seulement trois oiseaux mal satisfaits de son gouvernement, il en est dépossédé, et l'on procède à une nouvelle élection.
« Pendant la journée que durent les États, notre roi est monté au sommet d'un grand if sur le bord d'un étang, les pieds et les ailes liés. Tous les oiseaux l'un après l'autre passent par-devant lui ; et si quelqu'un d'eux le sait coupable du dernier supplice, il le peut jeter à l'eau. Mais il faut que sur-le-champ il justifie la raison qu'il en a eue, autrement il est condamné à la mort triste. »
Je ne pus m'empêcher de l'interrompre pour lui demander ce qu'elle entendait par le mot triste et voici ce qu'elle me répliqua :
« Quand le crime d'un coupable est jugé si énorme, que la mort est trop peu de chose pour l'expier, on tâche d'en choisir une qui contienne la douleur de plusieurs, et l'on y procède de cette façon :
« Ceux d'entre nous qui ont la voix la plus mélancolique et la plus funèbre, sont délégués vers le coupable qu'on porte sur un funeste cyprès. Là ces tristes musiciens s'amassent autour de lui, et lui remplissent l'âme par l'oreille de chansons si lugubres et si tragiques, que l'amertume de son chagrin désordonnant l'économie de ses organes et lui pressant le coeur, il se consume à vue d'oeil, et meurt suffoqué de tristesse.
« Toutefois un tel spectacle n'arrive guère ; car comme nos rois sont fort doux, ils n'obligent jamais personne à vouloir pour se venger encourir une mort si cruelle.
« Celui qui règne à présent est une colombe dont l'humeur est si pacifique, que l'autre jour qu'il fallait accorder deux moineaux, on eut toutes les peines du monde à lui faire comprendre ce que c'était qu'inimitié. »
Commentaire :
I - La présentation de la vie politique des oiseaux
A. Ils élisent un monarque faible
  • Un roi élu par les oiseaux, trois caractéristiques du roi : son caractère "doux", son physique "faible", sa caractéristique morale "pacifique" (adverbe d'insistance, gradation, rythme ternaire).
  • La pie représente le peuple (emploi du "nous").
B. Dont le pouvoir est sous contrôle
  • Utilisation du passif, jeu des pronoms = le roi n'est pas maître de ses actions.
  • Il est sous contrôle : "il en est dépossédé", le peuple a le pouvoir de condamner le roi (lexique de l'insatisfaction).
C. Et qui rend justice lors d'une assemblée hebdomadaire
  • Son assemblée est appelée "ses états" : il garde et maintient la paix.
  • La justice est la même pour tous, le roi subit la justice, elle est réciproque et garantie le maintient de la paix.
Le roi n'est pas élu pour commander mais pour maintenir la paix. Bien que les oiseaux soient gouvernés par un roi, le royaume se présente comme une république démocratique fondée sur la justice et la paix.
II - A la fois proche et opposée à celle du voyageur
A. Par la description d'un monde fort éloigné
  • Texte fantastique : dépaysement spacial, mise en scène originale (une pie parle à un homme).
  • Monde des oiseaux (champ lexical des oiseaux, de leur anatomie), le voyageur se trouve d'ailleurs dans un arbre.
B. Où cependant les oiseaux ressemblent aux hommes
  • Similitudes et ambiguïté "les pieds et les ailes liés", personnification des oiseaux ("parle", "s'assoit").
  • "La mort triste" : chagrin = sentiment humain.
  • Organisation du royaume avec le roi.
C. Le narrateur présente un autre ordre politique
  • Nombreuses oppositions : chez les hommes roi fort/roi faible chez les oiseaux, "grand, fort, cruel"/"faible, doux, pacifique", justice arbitraire/justice fondée sur la raison.
  • "notre politique est bien autre" : la pie énonce l'écart entre les deux mondes.
  • Négations, gradations, hyperboles, superlatifs mettant en valeur le monde de la pie et opposant violence et pacifisme.
Cyrano en utilisant la fantaisie et le dépaysement met deux mondes en regard. La place accordée au monde des oiseaux et la présentation méliorative et positive ne laissent aucun doute sur la portée critique du texte.
III - Vaut pour contestation
A. A travers un discours organisé
  • Connecteurs logiques nombreux ; thèse : le rôle du roi est de mettre son pouvoir au service du peuple. Le roi est choisi par les habitants, même justice pour tous, le roi est conciliateur et garant de la paix.
B. Cyrano soutient l'idée d'un "pouvoir de paix et justice"
  • Mépris sur la faculté intellectuele de l'homme, il dénonce la faiblesse intellectuelle ("imagination"/"raison").
  • Dévalorisation de l'homme sur le fait de respecter la grandeur physique au lieu de la grandeur intellectuelle.
  • Valorisation du monde des oiseaux (ironie et mépris de la pie = le monde de la pie est bien meilleur).
C. ... Et fustige l'intolérance humaine
  • A travers ce monde des oiseaux, Cyrano fait un réquisitoire à l'égard du pouvoir des hommes.
  • Il critique : le pouvoir conquis par la force, le pouvoir autoritaire et arbitraire, le roi qui cherche la conquête par la guerre.
Conclusion :
  • Cyrano raconte une histoire banale à travers laquelle il conteste les conventions, les règles de son propre pays. Il compare un monde imaginaire avec celui du voyageur (qui est en fait lui-même). Il présente le monde de la pie comme idéal. C'est dans cette description que se situe l'utopie du texte.
  • Par l'apologue, Cyrano construit la contestation du monde réel. Cyrano critique alors le gouvernement de son époque et l'enthropocentrisme (=homme au centre du monde).

samedi 16 février 2019

EMILE ZOLA, GERMINAL : RESUME PARTIE PAR PARTIE

EMILE ZOLA, GERMINAL : RESUME PARTIE PAR PARTIE

Première partie
Mars 1866. Etienne Lantier, jeune machiniste au chômage pour avoir giflé son chef, erre sur les routes du Nord de la France à la recherche d'un emploi. C'est à la mine du Voreux qu'il rencontre Vincent Maheu, un vieux mineur malade : leur conversation dresse le paysage socio-économique d'une Région touchée par la misère.
A 4 heures du matin, les corons commencent à s'animer. Les mineurs se préparent à aller travailler.
Etienne réussi à se faire embaucher comme « herscheur » aux mines de Montsou où il rencontre la famille Maheu. Il s'éprend de Catherine, la fille Maheu. Chaval, un mineur brutal, est son rival.
On découvre les conditions de travail déplorables des mineurs : puisque les ouvriers sont payés au nombre de wagons, la sécurité au fond des mines est négligée au profit de la rentabilité. Cette négligence leur vaut un blâme. Leur contremaitre menace de baisser les salaires.
Le soir, les mineurs se retrouvent au cabaret « L'avantage ».
Seconde Partie
Le même jour, chez les Grégoire.
La Famille Grégoire habite une riche propriété et vit des revenus de la mine. Affamé et indigent, la famille Maheu implore l'aide des Grégoire. Cécile, la fille des riches propriétaires, consent à leur donner les restes du repas et quelques vêtements usagés.
Pendant ce temps au Coron, la vie se poursuit tant bien que mal avec ses amitiés, ses querelles et sa pauvreté.
Troisième Partie
A l'Avantage où il a une chambre à crédit, Etienne rencontre Souvarine, un anarchiste russe exilé en France. Il décide alors de contacter son ancien contremaitre, Pluchard, secrétaire d'un syndicat ouvrier, L'internationale. Ce dernier le convainc de créer à Montsou une section de L'internationale.
Mais craignant le chômage, les mineurs résignés acceptent les baisses de salaires.
En aout, Etienne s'installe chez les Maheu. Peu à peu il introduit ses idées révolutionnaires dans le milieu des mineurs et réussit à créer une caisse de Prévoyance en cas de grève.
En octobre, la crise industrielle se durcit. La compagnie des Mines profite de la conjoncture économique pour baisser davantage les salaires. C'en est trop. Les mineurs, révoltés, décident de la grève.
Quatrième partie

15 décembre. Pas un homme n'est descendu dans les mines.
Une délégation de mineurs est annoncée chez les Hennebeau-Grégoire. Leur revendication : la hausse des salaires.
Les grévistes affamés, menacés de licenciement, résistent néanmoins avec le soutien d'Etienne, le plus engagé et vindicatif d'entre eux.
Cinquième Partie

Face à l'indifférence de la compagnie des mines, qui refuse les négociations, le mouvement de grève se durcit. Les mineurs sabotent les mines, défient les non grévistes et les bourgeois. La révolte gronde. Une foule d'affamés se rassemble, une foule hystérique que seuls les gendarmes peuvent arrêter.
Sixième partie

La grève persiste mais les mines sont désormais gardées par des soldats armés. Un avis de recherche est lancé contre l'agitateur, Etienne, qui se cache dans une mine abandonnée.
La famine décime les enfants des Corons.
La Compagnie des mines décide de faire venir des ouvriers belges pour remplacer les grévistes.
La colère enfle dans les rangs des grévistes hurlant leur animosité aux traitres belges. Les soldats tirent dans la foule. On déplore 25 blessés, 14 morts dont Maheu.
Septième partie

Ce massacre met un terme à la grève. Etienne est rejeté de tous.
A la tombée de la nuit, il rencontre Souvarine. Ce dernier prépare le sabotage d'une mine. Lorsqu'au matin chacun retourne travailler, le cuvelage s'effondre et la mine est noyée sous les eaux.
Les semaines suivantes, on continue de rechercher des survivants. Les propriétaires viennent sur les lieux mesurer l'ampleur des dégâts.
Pendant ce temps, les mineurs restés au fond de la mine hurlent de terreur, en vain. Personne ne les entend. Nul ne peut sauver sa vie. Chaval est mort. Catherine meurt à son tour dans les bras d'Etienne. Ce dernier sera délivré quelques jours plus tard.
Le travail aux mines reprend.
Une fois guéri, Etienne décide de partir pour Paris.
Chemin faisant, Etienne médite sur le combat qu'il a mené et sur ceux qu'il lui reste à mener ailleurs, convaincu que le monde peut être changé et que le peuple en sera la clé.

Stendhal, Armance : résumé


Stendhal, Armance : résumé


Dans l’avant-propos, Stendhal prévient son lecteur, comme il le fait dans La chartreuse de Parme ou dans ses Chroniques italiennes. Il explique en effet qu’il ne fait qu’apporter des corrections à un manuscrit qu’on lui a remis, que lui-même n’a aucune connaissance des grands de ce monde et ne fait nullement partie de ce milieu social. Il parle également de la volonté de faire du roman un miroir tendu au public, ce qui deviendra une incontournable formulation stendhalienne.

Dès le début du roman, le lecteur fait la connaissance d’Octave de Malivert ; sorti à vingt ans de l’Ecole Polytechnique, il a beaucoup d’esprit, de belles manières, une haute stature et les plus beaux yeux noirs du monde. Il semble cependant en proie à la mélancolie la plus profonde, ce qui inquiète beaucoup sa mère, la marquise de Malivert, pour laquelle il a énormément d’affection. Il apprécie la solitude et en vient à regretter sa petite chambre d’étudiant ; il « vit comme un être à part, séparé des autres hommes ». Sa mère l’incite fortement à se rendre au salon que tient la marquise de Bonnivet, dans l’espoir que ce divertissement efface une mélancolie à laquelle les médecins ne trouvent aucune explication.

Dans le second chapitre, les Malivert apprenne que la « loi d’indemnité » a été adoptée ; son but est d’indemniser les nobles qui s’estiment spoliés par la Révolution. Elle fait d’Octave un excellent parti pour le mariage. Se pliant aux conseils de sa mère, Octave se rend dans le salon de Madame de Bonnivet, où il fait la connaissance de sa cousine Armance de Zohiloff. On apprendra dans le chapitre V qu’elle est issue d’une noble famille russe, qu’elle a été recueillie par Madame de Bonnivet, et qu’elle est une véritable « beauté russe », à la fois droite et sérieuse. Dans le salon, elle est la seule à ne pas se comporter comme si elle en avait après la fortune d’Octave.

Le chapitre suivant est l’occasion pour le lecteur d’en apprendre plus sur le caractère d’Octave, et notamment son côté colérique. Il a ainsi un jour agressé un domestique sans réelle raison ; un autre jour, il a été blessé après s’être querellé avec des soldats.

Octave passe une soirée au théâtre, à laquelle il ne trouve aucun plaisir. A la suite de celle-ci, il revoit Armance chez Madame de Bonnivet et apprend alors qu’elle n’est nullement influencée dans ses relations avec le jeune homme par sa récente fortune. Cela n’empêche pas le jeune homme de vouloir lui montrer que la promesse de cette fortune, qui s’élève à deux millions de francs ne l’a pas changé, mais sa cousine refuse de le voir en tête-à-tête, ce qui le met au désespoir. Néanmoins, il refuse l’idée qu’il pourrait être amoureux de la jeune femme, malgré le fait qu’elle occupe de plus en plus ses pensées.

Il révèle à Madame de Bonnivet, laquelle aimerait le convertir au mysticisme allemand, qu’il est dépourvu de toute conscience. Durant cette période, il devient un brillant jeune homme à la mode, qui attire l’admiration d’Armance. La jeune femme s’avoue son brûlant amour pour Octave, alors même que ce dernier refuse obstinément de la considérer avec amour. Armance refuse pour autant de révéler ses sentiments, et imagine un mensonge selon lequel elle est promise en mariage, sans pouvoir en dire plus. La curiosité d’Octave est piquée au vif. Quant à lui, il décide de ne pas se lier par les liens sacrés du mariage avant ses 26 ans. D’ailleurs, il passe ses soirées, après le salon chez les Bonnivet, dans des lieux de débauche, entre le jeu et les femmes, ce qui attriste Armance. La jeune femme lui fait promettre de ne plus s’y rendre.

Pour ne pas éveiller les interrogations quant à sa fréquentation assidue de l’hôtel de Bonnivet, Octave décide de faire croire qu’il est l’amoureux de la comtesse d’Aumale. Quant à sa mère, elle confie à Armance son souhait de la marier avec son fils, se disant sûr du cœur de ce dernier, même s’il n’a pas été consulté. Armance repousse une telle proposition : elle n’est qu’une pauvre orpheline, et craint pour sa réputation en épousant un riche aristocrate ; elle redoute en outre de ne pas pouvoir rendre Octave heureux. Elle est néanmoins rongée par la jalousie face à l’intérêt que le jeune homme porte à Madame d’Aumale.

Le chapitre 16 a pour cadre le château d’Andilly, qui accueille la société du salon Bonnivet. Octave révèle alors à Armance qu’il ne fréquente la comtesse que pour rester auprès de la jeune fille. Celle-ci est transportée de joie. La comtesse démontre à Octave l’amour qu’il a pour Armance. Mais cette nouvelle plonge le jeune homme dans des affres de souffrance, il pense avoir violé ses serments et veut cesser toute fréquentation d’Armance, ou pire, se suicider. Au chapitre 18, il lui affirme donc ne pas l’aimer et lui fait part de sa volonté d’aller en Amérique. Armance s’évanouit, et alors qu’elle est inconsciente, le jeune homme lui avoue enfin son amour ; sans espoir cependant.

Octave part pour Paris. Alors qu’il va voir Madame d’Aumale au Théâtre italien, le marquis de Crêvecroche le défie en le traitant d’impertinent. Un duel a lieu ; blessé, il tue néanmoins son adversaire, sans en être affecté. Gravement blessé, il écrit à Armance une lettre avec son sang, ainsi que son testament, de la même manière. Armance lui rend aussitôt visite, et le trouve à l’article de la mort. Selon le médecin, il a peu de chance de rester en vie. C’est seulement alors qu’il lui avoue son amour, tandis que la jeune fille fait toute la vérité sur son supposé mariage. Mais elle lui fait promettre qu’il ne sera jamais question de mariage entre eux. Le jeune homme se rétablit doucement. Il revient à Andilly, et vit enfin le bonheur auprès de sa cousine. Mais cette félicité est de courte durée. Alors que la jeune fille hérite d’une confortable fortune, Octave est persuadé qu’elle est attirée par le chevalier de Bonnivet, tandis que la jeune fille croit qu’il fréquente en secret Madame d’Aumale. Mais le malentendu ne dure pas longtemps, Madame de Malivert apprenant aux deux jeunes gens qu’elle souhaite qu’ils se marient. Eux-mêmes acceptent. Même si le père d’Octave espérait un mariage plus prestigieux pour son fils, il finit par accepter le mariage sous la pression de Madame de Malivert.

Mais Octave gâche leur bonheur par son humeur sombre. Il avoue à Armance qu’un « secret affreux » le hante, pouvant expliquer son comportement étrange, et qui fait de lui un « monstre ». Il trouve refuge à Paris, loin d’Andilly, échangeant des lettres avec sa promise. Mais le commandeur de Soubirane ourdit en secret. Ce frère de Madame de Malivert n’accepte pas le mariage ; il écrit lui-même une lettre sensée être adressée par Armance à son amie et fait en sorte qu’Octave la lise. Dans cette lettre, la supposée Armance dit qu’elle n’aime plus Octave et se mariera cependant. Octave déchire alors la lettre qui révélait son terrible secret, et prend la résolution de se marier et de mourir après.
Le mariage a lieu. Octave se rend en Grèce pour combattre les infidèles, suivant l’exemple de ses ancêtres. Trois jours après son départ, il se suicide. Madame de Malivert et Armance entrent alors au couvent.

Lewis Caroll, Alice au pays des merveilles : résumé

Lewis Caroll, Alice au pays des merveilles : résumé


Chapitre 1 : Au fond du terrier


Par une après midi, alors qu'elle s'ennuyait dans le jardin auprès de sa sœur, Alice aperçoit un lapin blanc qui courait en regardant une montre en se lamentant et disant : Ah ! J'arriverai trop tard ! » Il lui semblait si bizarre que le lapin tienne un montre avec son gousset qu'elle se mit à le suivre. Arrivant dans un terrier, elle arrive dans une salle où elle voit de nouveau le lapin. Alice trouve sur une table une petite bouteille avec une étiquette avec les mots « Bois-moi » et goûte au contenu, ce qui la fait rapetisser. Sous la table se trouvait une boîte avec les mots « Mange-moi », et Alice avale le gâteau qui était dans la boîte.

Chapitre 2 : La marre aux larmes


Il se trouve que le gâteau qu'Alice avait mangé l'a tant fait grandir qu'elle était dans l'impossibilité de se déplacer dans le terrier. Elle se met à pleurer et remplit le terrier avec ses larmes. Au même moment, le Lapin blanc passe devant elle, toujours affairé. Quand Alice décide de lui demander de l'aide, il prend peur, laisse tomber ses gants et son éventail et s'enfuit à toute vitesse. En enfilant le gant du lapin, Alice se met de nouveau à raccourcir et la voilà qui se noie dans la marre formée par ses larmes. Elle y rencontre une Souris sur une rive où se trouvaient déjà de nombreux animaux.

Chapitre 3 : La course cocasse


Installée au milieu des animaux, Alice engage la conversation. C'est à ce moment que l'idée d'une course est proposée par le Dodo, tandis qu'Alice a l'honneur de décerner le prix au vainqueur. A la fin de la course, la souris se met à raconter son histoire, mais quand Alice décide de parler de sa chatte préférée Dianah, les animaux se mettent à se disperser.

Chapitre 4 : L'habitation du Lapin blanc


Alice voit le Lapin revenir et qui lui ordonne de lui rapporter ses gants. Sans se poser des questions, Alice se dirige vers la maison du Lapin, y trouve une petite bouteille et y goûte le contenu en espérant reprendre sa taille normale. Elle commence à grandir, si bien qu'elle n'arrive plus à tenir debout dans la chambre du Lapin. C'est à ce moment que le Lapin arrive et essaie d'ouvrir sa porte, mais elle est bloquée par Alice qui est enfermée dans la chambre. Alice entend les voix du Lapin et de ses camarades, Patrice et Jacques qui décident de jeter un tas de cailloux dans la maison, qui se transforment en petits gâteaux. Alice s'empresse d'avaler les gâteaux et sa taille commence à diminuer. Dès qu'elle a la possibilité de passer à travers la porte, elle s'empresse de sortir. Elle décide alors de chercher un remède qui puisse lui rendre sa taille normale et se trouve nez à nez avec une chenille bleue assise sur un champignon.

Chapitre 5 : Conseils d'une chenille


Alice confie à la Chenille qu'elle n'arrive pas à retrouver sa taille normale. La Chenille lui révèle que le champignon sur lequel elle était assise peut faire grandir et peut également faire rapetisser. Alice goûte au champignon, et voilà que son cou commence à se rallonger. En grignotant les morceaux de champignons, elle retrouve sa taille normale, mais aperçoit une toute petite maisonnette. Alice décide d'y pénétrer, et pour de ne pas effrayer ses occupants, elle diminue sa taille en grignotant un morceau de champignon.

Chapitre 6 : Porc et poivre


Arrivée à la maisonnette, Alice pénètre dans la cuisine où se trouvent la Duchesse qui tenait dans ses bras un bébé qui éternue sans arrêt. Alice et la Duchesse entrent en conversation, et finalement la Duchesse lui jette le bébé dans les bras en déclarant qu'elle s'en devait partir jouer au croquet avec la Reine. Alice décide d'emporter le bébé avec elle, mais trouve qu'il ressemble de plus en plus à un petit cochon. Après l'avoir lâché dans les bois, elle croise le Chat qui lui indique la maison d'un Chapelier et celle d'un Lièvre. Alice décide de se diriger vers la maison du Lièvre qui est si grande, qu'elle décide de manger un morceau de champignon pour grandir.

Chapitre 7 : Un thé de fous


En entrant dans la maison du Lièvre, Alice voit le Lièvre, le Chapelier et un Loir endormi assis, serrés au coin d'une énorme table. Alors que les convives tentent de lui signifier qu'il n'y a pas de place pour elle, Alice s'invite à la table. Aussitôt, une conversation bizarre s'engage, entremêlée d'énigmes. Le Chapelier lui révèle que le Temps s'est arrêté, et c'est pour cette raison qu'ils sont condamnés à rester à l'heure du thé. En quittant ses hôtes, Alice se retrouve dans la grande salle où elle était arrivée en début de notre histoire. Elle ouvre la porte et entre dans un beau jardin.

Chapitre 8 : Le croquet de la Reine


Alice voit des jardiniers en train de les peindre en rouge tout en se disputant entre eux. Ils étaient longs et plats et ressemblaient à des cartes à jouer. Tout à coup, une procession avec le Roi et la Reine de cœur interrompt leur dispute. Elle décide d'inviter Alice à sa partie de croquet, et cette dernière rejoint la procession. Le jeu de croquet est bien curieux : les boules étaient des hérissons, et des flamants servaient de maillets. Comme elle se sentait mal à l'aise d'entendre la Reine condamner à mort à tour de bras, Alice cherche un moyen de s'échapper.

Chapitre 9 : Histoire de la Fausse-Tortue


La Reine entraîne tous les participants et part à la recherche de la Fausse-Tortue. Alice et le Griffon rencontrent la Fausse-Tortue qui se met à leur raconter son histoire. En même temps que la Fausse-Tortue qui parle de son école, Alice en fait la comparaison avec ce qui se passe dans la sienne.

Chapitre 10 : Le quadrille des homards


Le Griffon et la Fausse-Tortue se mettent à parler du quadrille des homards, montrent à Alice comment le quadrille se danse. Finalement, ils proposent de l'apprendre à Alice qui accepte. La danse apprise, le Griffon et la Fausse-Tortue demande à Alice de leur raconter son histoire. Alice s'exécute avec un grand plaisir, et se met à leur raconter toutes les aventures qu'elle a vécues depuis le moment où elle a aperçu le Lapin blanc avec sa montre. Alors que l'histoire d'Alice se succède de récitations faites par la Fausse-Tortue, des appels s'entendent au loin : le procès va commencer.

Chapitre 11 : Qui a volé les tartes ?


Arrivée à la Cour de Justice, Alice regarde autour d'elle et croit reconnaître les personnages qu'on voit habituellement lors d'un procès : le juge avec sa grande perruque qui n'était autre que le Roi, ainsi que les douze jurés et le Lapin blanc lui. Les témoins étaient le Chapelier qui était venu avec ses amis le Lièvre et le Loir, ainsi que la cuisinière de la Duchesse. Les dépositions faites par les deux personnages ne satisfont pas les jurés, et on appelle Alice qui sera le troisième témoin.

Chapitre 12 : La déposition d'Alice


La déposition d'Alice commence par son interrogation, mais très bientôt, le procès est détourné et le Roi, la Reine, le Lapin blanc et les autres personnages assistant au procès se mettent à tenir une conversation sans queue ni tête. Puis, quand la Reine décide de prononcer l'arrêt, Alice s'insurge et tente de s'opposer à sa décision. En voulant écarter les cartes qui avaient reçu l'ordre de se saisir d'elle, Alice pousse un cri d'effroi et se retrouve la tête sur les genoux de sa sœur qui écarte de sa figure des feuilles mortes qui voltigeaient. Elle se rend compte qu'elle a fait un drôle de rêve et se met à raconter à sa sœur ses aventures au Pays des Merveilles. Et la sœur se met aussi à rêvasser de ce pays merveilleux et à imaginer les péripéties vécues par Alice.