vendredi 19 avril 2019

Résumé - Le Bourgeois Gentilhomme

Résumé - Le Bourgeois Gentilhomme :

Le Bourgeois gentilhomme est une comédie-ballet en cinq actes en prose de Molière, représentée pour la première fois le 14 octobre 1670, devant la cour de Louis XIV, au château de Chambord par la troupe de Molière. La musique est de Jean-Baptiste Lully, les ballets de Pierre Beauchamp, les décors de Carlo Vigarani et les costumes turcs du chevalier d'Arvieux.

Cette pièce incarne le genre de la comédie-ballet à la perfection et reste même l'un des seuls chefs-d'œuvre du genre en regroupant les meilleurs comédiens et musiciens du temps. Elle répondait au goût de l'époque pour ce qui était nommé les turqueries, l'Empire ottoman étant alors un sujet de préoccupation universel dans les esprits, et que l'on cherchait à apprivoiser. L'origine de l'œuvre est liée au scandale provoqué par l'ambassadeur turc Suleyman Aga qui, lors de sa visite à la cour de Louis XIV en 1669, avait affirmé la supériorité de la cour ottomane sur celle du Roi-Soleil.

Les ajouts turcs ont disparu dans les représentations ultérieures. En 2004 toutefois, le musicien Vincent Dumestre, le metteur en scène Benjamin Lazar et la chorégraphe Cécile Roussat ont proposé une version intégrale de l'œuvre, en prononciation restituée, avec les ballets de Beauchamp et la musique composée par Lully.

À la création, Molière jouait le rôle de Monsieur Jourdain, habillé de couleurs vives, paré de dentelles d'argent et de plumes multicolores, face à Hubert, travesti dans celui de Madame Jourdain ; Mlle de Brie était Dorimène, Armande Béjart jouait Lucile, tandis que le musicien Lully était le muphti au cours de la cérémonie turque du quatrième acte.

L'histoire :

ACTE PREMIER

Scène première

Nous sommes en 1670 dans la maison de Monsieur Jourdain, un bourgeois de Paris. Afin de devenir un homme de qualité, Monsieur Jourdain a engagé un maître de musique, un maître à danser, un maître de philosophie et un maître d’armes qui sont chargés de lui enseigner leur savoir et d’en faire un homme instruit. Le maître de musique et le maître à danser se félicitent d’avoir Monsieur Jourdain comme élève car, malgré le fait qu’il ne sache rien, il paye bien. Le maître à danser apprécie les applaudissements autant que l’argent mais le maître de musique affirme que les louanges ne font pas vivre et, bien qu’il méprise Monsieur Jourdain, il l’apprécie pour son argent.

Scène II

Monsieur Jourdain entre en scène et demande à voir ce que les deux maîtres lui ont préparé. Le maître de musique présente un de ses élèves qui a composé un air pour la sérénade demandée par M. Jourdain. Celui-ci aurait préféré une œuvre du maître lui-même mais consent tout de même à écouter. Il trouve la chanson lugubre et chante lui-même une chanson légère. Les deux maîtres complimentent M. Jourdain et chacun lui assure que son art est indispensable à la bonne marche de l’État. En effet, sans la danse, un homme ne saurait rien faire et si tous les hommes apprenaient la musique, ce serait la paix universelle assurée, affirment-ils. Les musiciens sont appelés et exécutent un dialogue en musique pour M. Jourdain qui trouve cela bien troussé. Quatre danseurs s’amènent ensuite et exécutent la danse imaginée par le maître à danser de M. Jourdain.

ACTE II

Scène première

M. Jourdain trouve que les danseurs se trémoussent bien. Le maître de musique lui affirme que lorsque la musique et la danse seront mêlées, ce sera du plus bel effet. M. Jourdain a commandé ce ballet pour une personne de qualité qui doit venir dîner le soir même. Le maître à danser lui assure que tout sera prêt, le ballet sera beau et M. Jourdain sera content. M. Jourdain demande qu’on lui apprenne à faire la révérence pour une marquise qui s’appelle Dorimène. C’est la dame qui doit venir dîner. Soudain, un laquais annonce l’arrivée du maître d’armes.

Scène II

Le maître d’armes enseigne à M. Jourdain l’art du maniement de l’épée. Tout le secret des armes consiste à donner et à ne pas recevoir. M. Jourdain est content car il est sûr de tuer son homme et de pas être tué lui-même. Le maître d’armes affirme que son art l’emporte sur tous les autres, dont la musique et la danse. Une violente dispute éclate alors entre les trois maîtres et M. Jourdain essaie de les calmer.

Scène III

Le maître de philosophie fait son entrée. M. Jourdain lui demande de rétablir la paix. Le philosophe affirme que la raison doit être maîtresse de tous nos actes et la colère est une passion honteuse qui fait d’un homme une bête féroce. Un homme sage doit être au-dessus de toutes les injures et il doit y répondre avec la modération et la patience. Le maître de philosophie affirme ensuite que la philosophie domine tous les autres arts. La dispute reprend de plus belle entre les différents maîtres et le philosophe y prend une belle part. Les insultes pleuvent et M. Jourdain, découragé, les laisse se battre entre eux.

Scène IV

La dispute terminée, le maître de philosophie peut commencer sa leçon. Il demande à M. Jourdain ce qu’il désire apprendre. Celui-ci lui répond qu’il veut apprendre tout ce qu’il peut. Le maître lui offre de lui enseigner la logique mais M. Jourdain désire apprendre quelque chose de plus joli. La morale ? Non, car M. Jourdain veut se mettre en colère comme bon lui semble. La physique ? Non, M. Jourdain trouve cela trop compliqué. L’orthographe est demandée par M. Jourdain et aussi l’almanach pour les différentes phases de la lune.

La leçon commence par les voyelles et leur prononciation. Ensuite, le maître explique à M. Jourdain la signification de la prose et des vers. M. Jourdain veut écrire un billet doux à Dorimène et demande la façon la plus joli de l’écrire. Sa leçon terminée, le maître philosophe se retire.

Scène V

Le maître tailleur fait son entrée. M. Jourdain se plaint de son habit et de ses souliers qui le blessent mais le maître tailleur rétorque que ce ne sont que des imaginations. Il défend son travail en disant qu’il a fait l’habit de M. Jourdain comme tous les habits des gens de qualité. Quatre garçons l’aident à enfiler son habit neuf et M. Jourdain se promène entre eux en recherchant les compliments et les flatteries. Un des garçons l’appelle « gentilhomme » et M. Jourdain en est tellement content qu’il lui donne de l’argent pour le récompenser. Viennent ensuite d’autres appellations flatteuses dont « Monseigneur » , « Votre grandeur » qui valent à leurs auteurs de belles récompenses.

ACTE III

Scène première

M. Jourdain désire aller faire une promenade en ville afin de montrer son nouvel habit. Il demande à ses deux laquais de l’accompagner mais avant de se mettre en route, il fait appeler Nicole, la servante de la maison afin de lui donner des ordres.

Scène II

Nicole ne peut s’empêcher de rire en voyant la façon ridicule dont M. Jourdain est vêtu. Celui-ci menace de lui donner un soufflet si elle n’arrête pas de se moquer de lui. M. Jourdain lui demande de bien nettoyer la maison pour les invités qui doivent venir le soir même. À l’annonce de visiteurs, Nicole n’a plus du tout envie de rire.

Scène III

Madame Jourdain, apercevant son mari, lui demande pourquoi il s’est habillé de façon à faire rire tout le monde à ses dépens. Elle lui fait des reproches sur sa façon de vivre et Nicole se plaint également du trop grand nombre de visiteurs qui salissent continuellement la maison. Mme Jourdain conseille à son mari de chercher un époux pour sa fille au lieu de prendre des cours qui ne sont plus de son âge. M. Jourdain réplique qu’il désire devenir un homme de qualité et être capable de bien raisonner en compagnie d’honnêtes gens. Il déclare avoir honte de l’ignorance de sa femme et de sa servante. Mme Jourdain reproche à son mari de trop fréquenter les nobles et un certain Monsieur le comte qui lui emprunte continuellement de l’argent. M. Jourdain rétorque que ce comte parle de lui au Roi et c’est un honneur qu’il vienne dans sa maison. Il ajoute que c’est un honneur de lui prêter de l’argent car c’est un homme de qualité. De plus, il est certain que Dorante, le gentilhomme lui rendra tout ce qu’il a emprunté. Mme Jourdain n’y croît pas.

Scène IV

Dorante fait une entrée flamboyante. Il couvre M. Jourdain de flatteries et de compliments mais Mme Jourdain n’est pas dupe. Dorante déclare vouloir rendre tout ce qu’il doit à M. Jourdain. Il lui fait compter tout l’argent dû et demande qu’on lui en prête encore plus qu’il rendra au premier jour. Mme Jourdain essaie d’ouvrir les yeux de son mari mais en vain. Dorante dit qu’il ira chercher ailleurs si M. Jourdain refuse. M. Jourdain accepte de prêter encore plus d’argent à Dorante. Mme Jourdain traite M. Jourdain de vrai dupe. Celui-ci rétorque qu’il ne peut rien refuser à un homme qui parle de lui au Roi.

Scène V

Dorante s’entretient avec Mme Jourdain et lui demande où se trouve sa fille, Lucile, et comment elle se porte. Mme Jourdain lui répond sèchement que Lucile est bien où elle est et qu’elle se porte sur ses deux jambes. Dorante les invite à venir voir un jour, le ballet et la comédie que l’on présente chez le Roi.

Scène VI

M. Jourdain apporte l’argent à Dorante et celui-ci le remercie en lui promettant les meilleures places au divertissement royal. Dorante annonce que la marquise Dorimène viendra dîner chez M. Jourdain et qu’elle a accepté le diamant que M. Jourdain lui a offert par l’intermédiaire de Dorante lui-même. Il ajoute que les femmes aiment les dépenses que l’on faits pour elles. M. Jourdain avoue qu’il est prêt à toutes les folies pour conquérir une femme de qualité. Mme Jourdain demande à Nicole d’essayer d’écouter ce que les deux hommes se disent. M. Jourdain confie à Dorante qu’il sera libre au dîner car sa femme ira chez sa sœur où elle passera tout l’après-dîner. Dorante a tout préparé et c’est lui qui a donné les ordres au cuisinier de M. Jourdain pour le dîner en l’honneur de Dorimène. M. Jourdain aperçoit soudain Nicole qui écoute et lui donne un soufflet.

Scène VII

Nicole fait son rapport à Mme Jourdain et lui dit qu’il y a anguille sous roche. Les deux hommes parlent d’une affaire où Mme Jourdain n’est pas la bienvenue. Mme Jourdain sait que son mari la trompe depuis longtemps et n’est pas surprise. Cependant, elle veut le bonheur de sa fille, Lucile, et elle veut la marier à Cléonte, dont Lucile est amoureuse. Elle demande à Nicole d'aller parler à Cléonte et lui dire qu’il vienne la trouver tout à l’heure afin de faire sa demande à M. Jourdain. Nicole obéit et cours faire la commission.

Scène VIII

Cléonte accueille Nicole avec colère et ne veut rien entendre de ce qu’elle a à lui dire. Nicole cherche à comprendre la raison de cette colère et demande à Covielle, le valet de Cléonte. Covielle lui demande de s’en aller et de les laisser en paix. Nicole cours raconter cette histoire à Lucile.

Scène IX

Cléonte se plaint à Covielle du fait que Lucile, lors d'une rencontre fortuite, l’a totalement ignoré. Il la traite d’ingrate et de perfide. Covielle se plaint de Nicole de la même façon et la traite de pendarde. Les deux hommes énumèrent tous les services et les soins rendus à ces dames qui les payent en leur tournant le dos. C’est une véritable trahison. Cléonte veut rompre avec Lucile et demande à Covielle d’en dire tout le mal qu’il pourra. Mais, tous les efforts de Covielle pour déprécier Lucile sont vains car Cléonte en est encore follement amoureux et ne voit que ses qualités. Toutefois, il mijote sa vengeance.

Scène X

Nicole raconte à Lucile la façon dont Cléonte l’a traitée. Lucile croit connaître l’explication de cette étrange attitude de Cléonte. Lucile demande à Cléonte si c’est bien la rencontre de tantôt qui l’a mis en colère. Cléonte confirme le fait. Lucile tente d’expliquer pourquoi elle l’a ignoré mais Cléonte ne veut rien entendre malgré tous les efforts de Lucile. Nicole essaie de même avec Covielle mais en vain, il ne veut rien entendre lui non plus et la traite de traîtresse. Lasse, Lucile renonce à s’expliquer et s’apprête à sortir lorsque Cléonte se ravise et veut savoir le fin fond de l’histoire. Lucile et Nicole ne veulent plus rien dire malgré les supplications de Cléonte et de Covielle. Cléonte et Covielle menacent alors de se tuer si Lucile et Nicole refusent de s’expliquer. Lucile, ébranlée, raconte alors que c’est une vieille tante qui est la cause de tout. La seule approche d’un homme est un déshonneur pour une fille, d’après elle. Tous les hommes sont des diables et les saluer équivaut à la perte de son âme. Voilà pourquoi Lucile et Nicole ont ignoré les deux jeunes hommes. Cléonte et Covielle les croient et s’en trouvent apaisés.

Scène XI

Mme Jourdain rencontre Cléonte et lui rappelle de demander Lucile en mariage à son mari qui vient. Cléonte est enchanté et trouve cet ordre charmant.

Scène XII

Cléonte fait sa demande à M. Jourdain. Celui-ci veut savoir si Cléonte est un gentilhomme. Devant la réponse négative du jeune homme, M. Jourdain refuse de lui donner sa fille en mariage. Mme Jourdain rappelle à son mari qu’il n’est pas gentilhomme lui-même car son père n’était qu’un simple marchand. Mais M. Jourdain déclare qu’il veut avoir un gentilhomme pour gendre. Mme Jourdain préfère pour sa fille un honnête homme riche et bien fait qu’un gentilhomme gueux et mal bâti. M. Jourdain ajoute qu’il veut faire de sa fille une marquise. Mme Jourdain n’est pas d’accord car les alliances avec plus grand que soi sont sujettes à de fâcheux inconvénients. M. Jourdain lui reproche de vouloir rester dans la bassesse et lui ordonne de se taire. Mme Jourdain demande à Lucile d’essayer de convaincre M. Jourdain qu’il a tort.

Scène XIII

Cléonte est désespéré mais Covielle lui conseille d’user de ruse pour obtenir la main de Lucile car avec un homme aussi fou que M. Jourdain, il n’y a pas d’autres solutions. Covielle a un plan qu’il explique à Cléonte.

Scène XIV

Un laquais annonce à M. Jourdain, l’arrivée de Monsieur le Comte et d’une dame qu’il mène par la main. M. Jourdain a des ordres à donner et demande de les faire attendre un peu.

Scène XV

En attendant M. Jourdain, Dorante converse avec Dorimène. Dorimène exprime ses scrupules à recevoir tellement de cadeaux et d’attentions de la part de Dorante, dont un magnifique diamant. Et ce dîner fastueux commandé par Dorante qui veut lui exprimer son amour et obtenir sa main, est selon elle, de folles dépenses dont elle n’a jamais exprimé le besoin. Dorimène est veuve et hésite à se marier une seconde fois. Les dépenses de Dorante, payées par M. Jourdain ce qu’elle ignore, l’inquiètent car elle ne veut pas s’engager. Mais, Dorante annonce soudain l’arrivée du maître du logis.

Scène XVI

M. Jourdain fait sa révérence à Dorimène comme lui a enseigné le maître à danser. Il exagère un peu. M. Jourdain souhaite la bienvenue à Dorimène en longues phrases ampoulées ce qui fait bien rire Dorante. Dorimène juge son homme aussitôt. Dorante conseille tout bas à M. Jourdain de ne point parler du diamant offert à Dorimène, car ce serait vilain et indigne d'un gentilhomme. Ils peuvent passer à table car tout est prêt. M. Jourdain ordonne de faire venir les musiciens.

ACTE IV

Scène première

Dorimène trouve le repas tout à fait magnifique mais M. Jourdain le juge indigne d’elle. Dorante fait les honneurs de la maison de M. Jourdain. Il explique à Dorimène que c’est lui qui a commandé le dîner et, bien que le repas ait coûté fort cher, il aurait bien aimé en préparer un encore plus fastueux. Bien entendu, c’est M. Jourdain qui a tout payé. Dorimène montre son diamant à M. Jourdain et celui-ci la complimente sur ses belles mains et dédaigne la pierre. Dorante leur demande de faire silence car les musiciens et la musicienne commencent à chanter des chansons à boire, accompagnés de toute la symphonie. Dorimène est enchantée et M. Jourdain la couvre de compliments et de flatteries de toutes sortes.

Scène II

Mme Jourdain entre et surprend M. Jourdain en train de faire sa cour à Dorimène. Dorante explique que c’est lui qui donne le dîner pour Dorimène et M. Jourdain ne fait que lui prêter sa maison. Mme Jourdain n’est pas dupe et elle fait des reproches à Dorimène de se laisser courtiser par un homme marié. Dorimène n’y comprend plus rien et sort. M. Jourdain demande à Dorante de la ramener et demande à sa femme de s’excuser mais Mme Jourdain s’en moque et sort.

Scène III

Covielle fait son entrée déguisé et se présente à M. Jourdain comme un grand ami de son père qui était, d’après lui, un fort honnête gentilhomme. M. Jourdain est enchanté d’apprendre que son père n’était pas marchand mais gentilhomme. Covielle annonce qu’il a voyagé partout dans le monde et est revenu depuis quatre jours. Il vient annoncer à M. Jourdain une nouvelle incroyable. Le fils du Grand Turc est amoureux de Lucile, la fille de M. Jourdain et désire l’épouser. De plus, il veut faire de M. Jourdain un Mamamouchi, c’est-à-dire un paladin, ce qui rendra M. Jourdain égal au plus grands seigneurs de la terre. M. Jourdain veut qu’on le mène immédiatement chez le fils du Grand Turc mais Covielle lui annonce qu’il viendra lui rendre visite dans sa maison. M. Jourdain est enchanté mais il a peur que Lucile refuse ce mariage car, elle est amoureuse de Cléonte. Covielle le rassure car le fils du Grand Turc ressemble à s'y méprendre à Cléonte…

Scène IV

Cléonte fait son entrée déguisé en Turc et souhaite dans la langue turque, que le cœur de M. Jourdain soit toute l’année comme un rosier fleuri. Covielle sert d’interprète. Cléonte demande à M. Jourdain d’aller se préparer pour la cérémonie de Mamamouchi et de conclure ensuite le mariage avec Lucile. M. Jourdain s’empresse d’obéir.

Scène V

M. Jourdain parti, Cléonte et Covielle rient de bon cœur en se moquant de la crédulité de M. Jourdain. Ils aperçoivent Dorante et lui expliquent toute l’affaire. Pendant que Covielle donne à celui-ci des détails, la cérémonie turque pour ennoblir M. Jourdain commence en danse et en musique.

ACTE V

Scène première

Mme Jourdain, apercevant M. Jourdain habillé pour la cérémonie, lui demande qui l’a fagoté comme cela. M. Jourdain exige plus de respect car il est maintenant un Mamamouchi. Mme Jourdain n’y comprend rien et exige des explications. M. Jourdain se met à parler en langue turque et Mme Jourdain, convaincue qu’il a perdu l’esprit, sort.

Scène II

Dorante, désireux d’aider Cléonte, demande à Dorimène d’appuyer sa mascarade. Dorimène accepte d’aider Cléonte et aussi de se marier avec Dorante afin qu’il cesse ses folles dépenses pour la conquérir. Ils se taisent en voyant arriver M. Jourdain.

Scène III

Dorante rend hommage à M. Jourdain pour sa nouvelle dignité et le félicite pour le mariage de sa fille avec le Grand Turc. M. Jourdain le remercie à la turque et s’excuse auprès de Dorimène du comportement de Mme Jourdain. Dorante demande où est Son Altesse Turque et M. Jourdain dit qu’il le voit venir et demande qu’on aille chercher sa fille pour lui donner sa main.

Scène IV

Dorante s’incline devant Cléonte déguisé et lui présente ses respects. Cléonte lui répond en langue turque que Covielle s’efforce de traduire du mieux qu’il peut. Le Grand Turc dit que la pluie des prospérités arrose en tout temps le jardin de la famille de Dorante. Dorante trouve cette phrase admirable.

Scène V

En apercevant Lucile, M. Jourdain lui demande de s’approcher et de donner sa main au fils du Grand Turc. Lucile demande à son père si c’est une comédie mais M. Jourdain lui affirme que c’est le mari qu’il lui destine. Lucile refuse de se marier avec le fils du Grand Turc. Mais, reconnaissant Cléonte, elle se ravise et obéit à son père en acceptant le mariage. M. Jourdain est ravi d’avoir une fille si obéissante.

Scène VI

Mme Jourdain, n’ayant pas reconnu Cléonte, s'oppose de toutes ses forces à ce mariage insensé. Elle s’étonne que sa fille consente à épouser un Turc et oublie Cléonte si vite. Elle traite sa fille de coquine. Covielle prend Mme Jourdain à part et lui explique toute l’affaire. Mme Jourdain annonce aussitôt qu’elle consent au mariage et envoie quérir un notaire. Dorante annonce qu’il se servira du même notaire pour son mariage avec Dorimène, ce qui apaise la jalousie de Mme Jourdain envers son mari. M. Jourdain pense que Dorante annonce son mariage avec Dorimène dans le simple but de confondre Mme Jourdain et il accepte. M. Jourdain donne Nicole en mariage à Covielle qui accepte de bon cœur. En attendant le notaire, tout le monde se divertit en regardant le ballet donné en l’honneur du fils du Grand Turc.

La pièce se termine avec un ballet nommé « Ballet des Nations » . Pour ce ballet, Molière eut la collaboration de Lully, non seulement pour la partie musicale mais pour les vers italiens, et celle de Quinault pour les vers français.

Le Bourgeois gentilhomme est une Comédie-ballet faite pour le divertissement du Roi Louis XIV et représentée en public à Paris, pour la première fois sur le théâtre du Palais-royal, le 23 novembre 1670, par la Troupe du Roi.

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